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Ma petite expérience de solidarité en Chine

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Arrivée en Chine, j’ai été touchée par l’accueil chaleureux que j’ai reçu. Il règne au Centre un air de maison de famille. Ce volontariat fut une véritable leçon de vie : formidable, chaleureuse et humaine. (Présence Mariste n°292, juin 2017)

Lucie CHARMETTE

Actuellement étudiante en chinois, j’avais depuis quelques années l’idée de donner de mon temps pour des personnes dans le besoin, et ce faisant, si possible quelque part en Asie. C’est en discutant avec le Frère Jean REBOUL. , en charge de mon aumônerie au Cheylard, que tout a commencé. Puis petit à petit, j’ai pris contact avec les frères en charge de l’envoi de volontaires et l’idée a pris forme : un projet de volontariat en Chine.

Avant le départ, j’ai participé à un stage organisé par la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) à Paris. Le temps d’un week-end, ce stage m’a permis de concrétiser le projet, et surtout d’échanger avec d’autres jeunes intéressés par le volontariat.

Arrivée en Chine, j’ai été touchée par l’accueil chaleureux que j’ai reçu. La communauté qui s’occupe du Centre mariste est composée de deux Frères et d’une jeune laïque. La vingtaine de jeunes qui étaient au Centre cette année, de 10 à 27 ans, ne sont pas tous originaires de la même région, ne parlent pas le même dialecte et ont parfois des problèmes de relations qui les ont menés à l’échec scolaire.

Apprentissage des idéogrammes
Photo Lucie Charmette

Pourtant il règne au Centre un air de maison de famille. Avec les cours, mais surtout la façon d’enseigner et les temps de vie entre les classes, les frères et la jeune laïque que je suis, parviennent à construire une relation de confiance et d’échange. La semaine, ils suivent des cours autour de la musique, autour d’apprentissages manuels (cuisine, électricité, informatique, dessin), du sport…

La vie ensemble permet de leur enseigner des valeurs, telles que l’entraide, le partage, le pardon. Ma mission consistait essentiellement à passer du temps avec les jeunes, à leur donner des cours d’anglais, dans le but d’essayer de leur ouvrir de nouveaux horizons.

C’était mon premier voyage en Chine, et tout était nouveau, différent, surprenant. J’ai découvert une Chine à la fois centrée sur elle-même et très curieuse de l’étranger : les yeux, les cheveux et la couleur de la peau suffisent à attirer l’attention générale. Même si la vie au Centre est simple, les jeunes comme les adultes sont gais, enthousiastes, bienveillants. Je me suis rapidement sentie à l’aise, malgré la barrière de la langue.

La vie au centre est simple
Photo Lucie Charmette

J’ai rencontré des personnes dévouées et ai pu apprendre ce qu’était vraiment le volontariat : aller plus loin que soi, donner davantage que seulement de son temps, essayer d’être à l’écoute de l’autre. J’ai pris conscience de l’importance de maîtriser la langue pour avoir accès à la culture et pour pouvoir échanger sur des sujets autres que la météo et la nourriture. Cela m’a motivé dans mes études, et m’a surtout donné l’envie d’y retourner.

Ce volontariat fut une véritable leçon de vie : formidable, chaleureuse et humaine. Je veux vraiment remercier les Frères maristes, ceux qui depuis la France m’ont aidée à faire de ce projet une réalité, et ceux qui m’ont accueillie en Chine et qui ont fait de cette réalité une si belle expérience. Merci !

Lucie CHARMETTE
(Publié dans « Présence Mariste » n°292, juin 2017)

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