Mon arrivée en Asie

Frère Pietro présente sa mission après trois mois de présence

Pour des raisons de sécurité, il n’est pas possible, pour le moment, de mentionner le nom de deux pays dans lesquels des frères sont en mission “ad gentes”. C’est pourquoi, toutes les références permettant de repérer le pays où se trouve Frère Pietro, auteur de cet article, ont été supprimées.

Mon “aventure” dans ce pays a commencé voilà trois mois. Arrivé dans la capitale, j’ai rencontré la communauté déjà en place dans cette merveilleuse terre d’Asie : Antonio, Michael, Gilbert, Geoffrey, Canisio, enfin Cesar. Il y a aussi trois jeunes qui sont des “aspirants”. Très vite, je me suis senti à l’aise.

Frère Pietro entouré d’enfants au sourire contagieux

Dans les premiers jours de septembre, un bus me conduit à destination : 30 heures de voyage, plus de 1 000 Kms. Les voyageurs sont sympathiques et puis il y a le Frère Canisio qui est un très bon interprète. Étape dans un village de paysans, pour une semaine de rodage. Là une petite sœur et une postulante s’occupent de nous.

Puis, finalement nous arrivons là où se trouve notre maison. Nous avons la joie d’avoir rapidement reçu l’autorisation de l’autorité locale pour vivre ensemble. Trois “merveilleux compagnons” : Canisio, Geoffrey et Pietro. Nous commençons notre nouvelle aventure dans cette ville située à 300 kms au sud d’une grande ville. Nous formons une petite communauté sous le signe de l’internationalité : Brésil, Australie et Italie.

D’abord, il faut se mesurer avec la langue. C’est un exploit : un alphabet comportant de nombreuses voyelles dont chacune peut avoir plusieurs tons différents. Il nous faut être acrobates pour parler cette langue.
Après la première messe du dimanche des jeunes s’approchent de nous : tout de suite c’est l’amitié, nous échangeons le numéro du cellulaire et c’est fait. Au début nous sommes prudents à dire qui nous sommes, mais eux nous ont vite reconnus. L’un ou l’autre nous dit qu’il apprécie notre style de vie et voudrait s’unir à nous…

L’un de nos défis est de savoir le type « d’activité » que nous pouvons prendre. Les jeunes ont faim de savoir, particulièrement l’anglais et l’informatique, et surtout le sens de la vie. Il y a tant à faire. À six heures du matin, il fait déjà jour, les routes sont envahies d’étudiants qui se rendent à l’école à vélo. Pour le moment notre activité est ponctuelle : visite aux familles pauvres, contacts avec les jeunes sur place, rencontre de quelque prêtre ou sœur du pays. Sans l’autorisation des autorités compétentes nous ne pouvons faire aucun type d’instruction, même pas privée.

A la rencontre des gens de la campagne…

Autre défi : obtenir le support d’une organisation internationale régulièrement reconnue comme ONG dans le pays. C’est dans ce sens que travaille la FMSI (Fondation Mariste de Solidarité Internationale). Cela pourrait nous permettre de travailler dans le milieu éducatif. Nous nous orientons vers les langues et l’informatique.

Un troisième défi est d’arriver à avoir des relations toujours plus positives avec les autorités locales, en particulier avec la police de la Province où nous résidons. Nous avons déjà obtenus des signes très encourageants.
Nous sommes vraiment contents et nous savons que nous sommes dans votre prière et votre cœur. Nous vivons tous la même aventure au service des enfants et des jeunes pour faire un monde plus beau.

Frère Pietro CODATO
(publié dans Présence Mariste N° 263, avril 2010)

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