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Un mois chez les Petites Sœurs des Pauvres

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Amos, Bastien, Vincent et Thomas nous disent tout ce que leur stage chez les Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Etienne leur a apporté.(Présence Mariste n°297, octobre 2018)

Un mois chez les Petites Sœurs des Pauvres de Saint-Étienne ! Le temps passe vite ! C’est avec un grand bonheur qu’Amos (Bénin), Thomas (diocèse de Lyon), Bastien et Vincent (Saint-Étienne), sont retournés au Séminaire d’Ars et à Paray-le-Monial, afin de poursuivre leur formation. Cette année est une année propédeutique, temps de formation et de discernement pour devenir prêtre.

Amos et Bastien

Présentation
Marie-Françoise Poughon

Je suis originaire de Cotonou au Bénin, et Bastien est de Bourg-Argental (Loire). Nous sommes en propédeutique au Séminaire d’Ars car nous voulons être prêtres, et on nous demande de nous mettre au service des autres (Amos).

Avant de devenir prêtre, il faut laisser mûrir notre vocation, voir si c’est le bon chemin pour servir Dieu et nos frères dans notre société actuelle et future (Bastien).

Un mois, ça passe vite !

Ce mois parmi les résidents, on a été plein de joie tous les deux. On a servi les repas aux personnes âgées, les aidant à manger si nécessaire. Les après-midis, on restait avec eux, on était à leur écoute pour répondre à leurs besoins ; souvent on poussait leurs chariots et on les promenait dans le parc (Amos).

Nos services ont été ponctués par la joie d’être à leurs côtés et de partager sur leurs vies riches en expériences multiples, en drames parfois. On répondait à leurs nombreuses questions sur nos familles, nos études au séminaire et d’autres choses. Souvent ils nous demandaient pourquoi on pense au sacerdoce alors que beaucoup de jeunes maintenant n’y pensent pas (Bastien).

Une expérience, un cadeau

Nous rentrons heureux de ce séjour et nous pensons que nous sommes appelés à suivre le Seigneur dans le sacerdoce. Notre société actuelle devient de plus en plus égoïste, matérialiste ; c’est chacun pour soi, hélas ! Et le Seigneur est souvent oublié ou ignoré même avec internet. Nous n’oublierons jamais que le Seigneur nous dit « Aimez-vous les uns les autres ». Il dit aussi à ceux qui le suivent comme nous voulons le faire « Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis ».

Alors on veut chaque jour, être ses amis en le suivant et en nous mettant à son service. C’est pourquoi nous nous confions aux prières de chacun.
Nous assurons aussi à tous les résidents de Ma Maison, que nous garderons leurs sourires, leurs joies, leurs peines partagées, comme une précieuse présence.

Vincent et Thomas

Qui êtes-vous ?

Je suis un jeune Vietnamien ; mon évêque m’a envoyé en France, à Saint-Étienne pour le servir modestement. Je suis en année de propédeutique afin de poursuivre ma formation et approfondir mon désir d’être prêtre (Vincent)

Moi, je suis comme Vincent à Paray-le-Monial pour une année de propédeutique, c’est-à-dire de formation et de discernement pour ma vocation et mon désir d’être prêtre (Thomas).

Quel vécu à Ma Maison ?

On prend soin des personnes âgées, on discute avec elles, on les promène, les aide à manger car notre mission principale est le service des repas. Thomas était au premier étage et moi aux 2e et 3e, le midi, matin et soir (Vincent).

Ce qui est aussi très émouvant, c’est de pouvoir être à côté des personnes âgées, de les rencontrer, les écouter, en complément du service des personnels, des religieuses et de l’aumônier (Thomas).

Servir dans la joie
Vincent et Thomas au service …
Photo Marie-Françoise Poughon

On a vécu une magnifique expérience, car malgré les infirmités ou la solitude de certains résidents, on a vécu avec eux vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; on a préparé leurs lits, on les a accompagnés dans leurs chambres et toujours dans le calme et avec gaté. On a vécu la grâce du service et de la joie, on s’est aperçu que malgré de nombreux problèmes, il ne faut jamais exclure personne dans la société, ni les pauvres ni les riches.

Une expérience, une ouverture

Tous, jeunes ou vieux, nous sommes dans le projet de Dieu, les plus âgés livrant aux plus jeunes la mémoire de leurs vies et leurs expériences ; les jeunes doivent prendre en compte tout cela, en essayant avec volonté et courage d’améliorer les temps nouveaux.
Moi je dirai qu’on ne doit jamais oublier que pour servir le Christ, il faut toujours être actif pour les autres, tout faire avec respect, gentillesse comme en famille, sans rien attendre en retour ; savoir écouter l’autre, savoir parfois se taire, apaiser les douleurs par des mots appropriés comme le Seigneur le faisait. Oui, pour moi, cette expérience m’a conforté dans mon grand désir d’être prêtre, en étant le témoin du Christ qui a donné sa vie pour les autres, et sans oublier que « ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi, que vous le faites » (Thomas).

Propos recueillis par Marie-Françoise POUGHON
(Publié dans « Présence Mariste » n°297, octobre 2018)

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