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Vivre pleinement sa mission d’éducateur mariste

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Enseigner, c’est pour moi une joie immense. Se sentir utile, donner du sens au monde qui nous entoure, faire comprendre aux élèves les rapports des sociétés à leur passé et à leurs territoires… (Publié dans Présence Mariste n°284, juillet 2015)

Voici le témoignage de Caroline Villordin, professeur au lycée mariste de Lagny-sur-Marne.

“Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ? (Mt 6, 21).
CarolineVillordin

Cette simple phrase de la Bible prend tout son sens dans ma vie d’enseignante mariste. Elle résume bien ce lien étroit établi entre ma foi et mon travail. Même si je n’en suis qu’à mes débuts, je sais que le chemin à parcourir sera long, parfois sinueux, mais qu’importe. Il vaut d’être vécu pleinement, sereinement et dans la joie ! Mais comment ? Telle est la question à laquelle j’ai tenté de répondre, le plus simplement possible.

Trouver dans le silence les trésors que la vie nous offre

Rechercher qui nous sommes, nous accepter avec nos qualités et nos faiblesses, et transformer tout cela en force pour avancer. Voici ce qui pourrait dans un premier temps insuffler une nouvelle dynamique à la mission mariste.
Prendre le temps, en silence, de se recentrer sur nous-mêmes. Faire le point sur le chemin parcouru. Reprendre des forces. Le silence, la méditation permettent de trouver les trésors de notre vie et d’en prendre soin. En faisant cela, nous nous rendons service et nous rendons service à ceux qui nous entourent. Marcellin Champagnat a lui aussi connu des moments de silence, de méditation, lui aussi a pris conscience de ses faiblesses. Mais à chaque fois, il s’en est retrouvé plus fort et plus enclin à avancer. À nous donc, d’être à l’écoute de notre corps, de nos besoins et de nous reprendre la route.

Donner du cœur à ce que l’on fait
En chemin vers la maison Montagne, au hameau des Palais
Photo F. Maurice Goutagny

Adolescente, un de mes animateurs en pastorale m’a dit : “Si tu fais quelque chose, il faut le faire avec passion, sinon cela n’a aucun sens.?" Cette maxime trotte encore dans mon esprit. J’en ai fait une sorte de leitmotiv. Enseigner, c’est pour moi une joie immense. Se sentir utile, donner du sens au monde qui nous entoure, faire comprendre aux élèves les rapports des sociétés à leur passé et à leurs territoires. Si tout cela peut se faire dans un climat de confiance, de respect et de joie, alors ma journée est réussie. Il s’agirait donc de reprendre et d’adapter les mots de Marcellin “Faire aimer et connaître Jésus ?…
Dès lors, prendre conscience que nous pouvons faire avancer les choses et les mentalités pourrait être un deuxième axe pour les maristes nouveaux en mission. Apporter tout en simplicité et en humilité une plus-value à nos actes.

Enfiler son tablier et servir en toute simplicité !

Agir et se mettre au service…Oui ! Mais de quoi ? Des valeurs et des croyances que nous portons, des multiples projets qui nous tiennent à cœur.
De qui ? De tous ceux qui nous entourent. Comment ? En faisant preuve de bienveillance, en acceptant l’Autre tel qu’il est sans vouloir le modeler à tout prix ; en partageant tout ce que nous pouvons dans la simplicité du cœur. En nous mettant au service des autres, comme Marcellin l’a fait, nous nous enrichissons, j’en suis convaincue. Etre serviteur n’est pas avilissant, bien au contraire, c’est parvenir à se détacher de soi même pour faire aboutir un projet commun.

Caroline Villordin
(Publié dans « Présence Mariste » n°284, juillet 2015)

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