Une nouvelle dynamique missionnaire

Le Fr Supérieur général lance un appel pour ouvrir d’autres chemins de mission. (« Présence Mariste » n°253, octobre 2007)

Missionnaires selon le rêve de Marcellin Champagnat

Depuis leur origine, les Frères Maristes forment un Institut missionnaire.

En 1836, des Pères et des Frères Maristes partaient pour l’Océanie, continent lointain qu’on venait de découvrir. Le Père Champagnat, lui-même, s’était déclaré partant pour une expédition maritime qui durait 10 mois. L’Institut des Frères Maristes, tout au cours de son histoire, n’a pas cessé d’envoyer des missionnaires à travers le monde, fidèle en cela aux intuitions de son Fondateur. Cette dispersion de missionnaires à travers de nombreux pays n’a pas attendu 1903, année durant laquelle environ 900 de nos Frères ont quitté la France à cause des lois de sécularisation.

Dans les décennies qui suivirent la fondation de l’Institut, de nombreux Frères sont partis avec courage, foi et audace vers des continents et des pays lointains. La responsabilité de fonder de nouvelles missions était de la responsabilité de chaque Province du vieux continent. Après la Seconde Guerre mondiale, jusque vers le milieu des années soixante, ce fut l’œuvre de Saint François Xavier à Grugliasco et à Bairo, en Italie qui prépara des Frères pour la mission "ad gentes", (c’est-à-dire au loin, « vers les païens »).

Ensuite, durant 20 ans, les Frères volontaires pour la mission s’adressaient au Supérieur Général pour y être envoyés. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les Frères Maristes, avec leurs nombreux collaborateurs et collaboratrices laïcs, œuvrent à l’éducation de la jeunesse dans 76 pays sur les cinq continents.

Une période de doute

Mais à notre époque, la mission au loin est-elle encore de mise ? Les temps où les peuples se sont convertis au christianisme en grand nombre ne sont-ils pas révolus ?

« Dans l’Église en général et dans notre Institut en particulier, le zèle pour la mission »ad gentes" a peu à peu disparu depuis la fin du Concile Vatican II. Des documents … ont mis en doute la croyance alors communément répandue que le salut ne pouvait se trouver qu’au sein de l’Église catholique. En conséquence, beaucoup … ont commencé à douter du sens et du but de leurs efforts d’évangélisation."
(Circulaire du Frère Seán Sammon : Faire connaître et aimer Jésus Christ - p. 8).
Ainsi, pendant quelques années, on a cru que le mouvement missionnaire s’était stoppé.

Un nouvel élan

Mais voici qu’en ce moment, suite à l’appel du Supérieur Général, (dans sa circulaire du 6 juin 2006 citée plus haut), à ouvrir d’autres chemins de mission, de nombreux Frères se portent volontaires. Par groupes successifs, ils suivent un temps de préparation à Davao aux Philippines et ils partiront dans divers points d’Asie. Ce cycle d’envois se répétera tous les six mois jusqu’à l’automne 2009 pour atteindre le chiffre de 100 Frères.

Aider les jeunes à trouver leur place dans la vie

Ce sursaut de tout l’Institut est le fruit d’années de réflexion, d’approfondissement et de réactualisation de la mission et du charisme de la vocation mariste. Marcellin aimait à dire
« Aimer Jésus et le faire aimer, voilà ce que doit être la vie d’un Frère ».

Ce que Frère Seán traduit de la façon suivante :
« La mission est au cœur de notre manière de vivre. Notre identité comme Institut se construit autour d’elle : en vue de la mission, notre vie ensemble en communauté prend forme. »
(p.8)

Le nouveau projet de mission « ad gentes » pour l’Asie, qui paraissait un rêve quand il a été présenté à la Conférence générale du Sri Lanka, devient plus fort et plus visible. Il est conforme à la longue histoire des réalisations de notre Institut dans ce domaine. Il est bien dans la ligne de nos Constitutions (Art. 90) qui nous rappellent que :
« Comme l’Eglise, notre Institut est missionnaire, et nous devons avoir une âme missionnaire, à l’exemple du Père Champagnat qui affirmait : Tous les diocèses du monde entrent dans nos vues ».

La lettre personnelle du Frère Seán à chaque Frère de l’Institut relance le mouvement qui a toujours existé dans l’Institut.

De nouvelles terres de mission

En accord avec l’invitation et l’approbation des évêques locaux et d’autres responsables religieux, les Frères missionnaires commenceront une tâche apostolique en soutenant la mission de l’Église dans ce continent.

Bâtir une « nouvelle église »

C’est un chantier immense et enthousiasmant qui s’ouvre pour tous les maristes. Et pour cela, les Supérieurs mettent en place la logistique et les moyens en hommes et en finances pour réaliser cette nouvelle ambition de porter la « Bonne Nouvelle de Jésus Christ » sur le continent asiatique. C’est le Supérieur Général, avec son Conseil, qui décidera de l’emplacement de nouvelles communautés missionnaires qui vont s’intégrer dans les implantations maristes déjà existantes, sous l’autorité du Supérieur local.

Tous les Maristes appelés …

L’appel lancé par notre Supérieur Général exprime l’élan que l’Institut veut donner à la mission en Asie. La campagne spéciale qui l’accompagne et qui porte la devise : AIDE LE TRAVAIL D’UN FRERE EN ASIE s’adresse concrètement aux étudiants et autres jeunes en lien avec les maristes :
« Peut-être qu’un garçon ou une fille ne peuvent pas aller sur ce continent en personne, mais ils peuvent aider un Frère qui s’est préparé pour accomplir une mission dans un de ces pays. »

Les aides apportées à cette campagne seront destinées exclusivement au projet de la mission « ad gentes ».

Il se peut que les élèves d’un centre souhaitent parrainer un ou plusieurs Frères de manière concrète et personnalisée pour se sentir plus proches de sa mission. Il y a bien des manières de susciter la solidarité.

Notre Supérieur remercie toutes celles et ceux pour l’effort qui sera fourni dans tous leurs lieux respectifs en encourageant cette campagne. :
« Avec votre aide et la bénédiction de Dieu, accompagnés par le Père Marcellin et notre Bonne Mère, nous écrirons de nouvelles pages missionnaires en Asie. Quelque chose me dit intérieurement que Marcellin va se sentir très heureux quand nous atteindrons cet objectif. »

Frère Jean-Claude CHRISTE

(Publié dans « Présence Mariste » n°253, octobre 2007)

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