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La promesse de Fourvière

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C’est le 23 juillet 1816 que Marcellin Champagnat et ses compagnons se consacrent à la Vierge de Fourvière. Chaque fois que des affaires l’appelaient à Lyon, Marcellin allait à Fourvière pour renouveler sa consécration. (Présence Mariste n°288, juillet 2016)

“Nous soussignés, désireux de contribuer à une plus grande gloire de Dieu et à un plus grand honneur de Marie, mère du Seigneur Jésus, affirmons et manifestons notre intention sincère et notre ferme volonté de nous consacrer à former la très pieuse congrégation des Maristes.
C’est pourquoi, par notre geste et par notre signature, nous consacrons sans appel, et autant que nous le pouvons, nous-mêmes et tous nos biens à la société de la sainte Vierge. Nous promettons solennellement que nous nous donnerons, nous et tout ce que nous avons, pour sauver les âmes, sous le nom très auguste de la Vierge Marie et sous ses auspices.”

Chercheurs de Dieu

F. Maurice Goutagny

Au début du 19e siècle, nos premiers Maristes sont comme leurs contemporains, chercheurs de Dieu, chercheurs de sens. Que faut-il faire après les ravages de la Révolution ? Quel sens donner à la vie, la vie sociale ? Où est Dieu dans ce monde troublé ? Où est l’homme ? Quelle est sa place ?

Beaucoup de questions sont remuées, et nos jeunes prêtres regardent du côté de l’Église à reconstruire, et se demandent si elle n’a pas son rôle à jouer pour redonner sens. Le cœur et l’intelligence sont touchés pour regarder ce monde donné par Dieu.

Enfants de Marie

Les premiers Maristes se voient comme enfants de Dieu, et enfants de Marie. Oui, Marie est le chemin pour aller à Jésus, dans la spiritualité du moment. Chacun a sa démarche personnelle vis-à-vis de Marie. Autre symbole que la démarche du groupe envers Marie.

La fraternité à vivre demain
Photo Giorgio Diamanti

Le Père Champagnat se sentait un attrait particulier pour honorer la Sainte Vierge ; il croyait que le nom seul de Marie suffirait pour attirer des sujets à la congrégation qu’il voulait fonder. Fidèle à sa résolution d’aller toujours à Jésus par Marie, en quittant le grand séminaire, après avoir reçu l’ordination, il se rendra seul à Fourvière pour consacrer son ministère à Marie.

Chaque fois que des affaires l’appelaient à Lyon, il allait renouveler, à Fourvière, sa consécration. C’est le 23 juillet 1816 que Marcellin et ses compagnons se consacrent à la Vierge de Fourvière, en utilisant le texte ci-dessus.

Consacrés

Sous la protection de Marie
Photo fms

Ce mardi 23 juillet 1816, ils étaient 12, les douze étoiles de l’Apocalypse, les 12 apôtres de l’Église des derniers temps. Il y a une spiritualité eschatologique à ce moment ; après les ravages de la Révolution, une nécessité de tout reconstruire. Ils se consacrent à Marie, après la messe. “Nous promettons solennellement que nous donnerons NOUS et TOUT ce que nous avons, pour sauver de toutes manières les âmes, sous le nom très auguste de la Vierge Marie."

Cette consécration fait écho à la radicalité de l’Évangile, c’est à dire à l’acceptation de la Parole de Dieu dans sa vie. Cette parole vient prendre ma vie à la racine et me tourner vers le Christ.

La consécration nous parle aussi de totalité. Dieu me demande toute ma vie. C’est tout ou rien. Donner sa vie pour le Seigneur, pour sa mission d’amour. Don qui est abandon incessant tout au long de sa vie. “Tout pour la plus grande gloire de Dieu, et pour l’honneur de Marie, Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ.”

Enfin, cet engagement fait allusion à l’universalité. Il s’agit de l‘universalité du salut ; l’amour de Dieu est proposé à tous les hommes dans le monde entier, la mission est universelle. C’est la perspective missionnaire des maristes.

F. Maurice Goutagny
(Publié dans « Présence Mariste » n°288, juillet 2016)

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