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Là-haut, sur la colline

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Histoire de la dévotion à la Vierge Marie sur la colline de Fourvière au cours des siècles (Présence Mariste n°288, juillet 2016)

F. Lucien Brosse
Dévotion à Marie, cadeau de l’Église primitive

Là-haut sur la colline, là même où les Romains, avaient édifié le grandiose forum avec temples, commerces et salles de réunions, (le “forum vetus” qui allait donner son nom à toute la colline : Four-vières) dès le XIIe siècle se dressait une petite chapelle dédiée à Marie, la mère de Jésus dont Saint Pothin avait apporté une icône pour répandre sa dévotion parmi la population lyonnaise.
La chapelle est par la suite agrandie et la statue de Notre-Dame du Bon Conseil est déplacée dans le nouveau chœur où elle domine l’autel encore aujourd’hui. Une nouvelle chapelle, parallèle à la première, est construite en l’honneur de Saint Thomas Becket, martyr en Angleterre, et pendant un temps son culte l’emporte sur celui de Marie.

Aller vers Marie en pèlerinage

1638  : Les enfants de l’Aumône Générale accueillis dans l’hôpital de la Charité sont décimés par une maladie, le scorbut, et les Recteurs décident un pèlerinage à Fourvière avec les enfants. “Ce qui fut accompli le dit jour sur les sept heures du matin en procession avec les enfants, et après furent offerts sept cierges à l’honneur des sept joyes de Notre-Dame” (Texte des archives de la Charité).

La colline de Fourvière consacrée à Marie
Photo : F. Maurice Goutagny

1643  : Les membres du Consulat lyonnais, voyant l’inefficacité des mesures humaines pour arrêter le mal, décidèrent alors de mettre la ville sous la protection de la Vierge honorée au sanctuaire de Fourvière. “Les dits sieurs prévôts des marchands et échevins ont résolu que tant eux que leurs successeurs, iront à pied, toutes les fêtes de la Nativité de la Vierge, en la chapelle de Notre-Dame de Fourvière pour y ouïr la sainte messe et lui offrir la quantité de sept livres de cire blanche en cierges et flambeaux propres au divin service de la dite chapelle, et un écu d’or au soleil. Et ce pour disposer la dite Vierge à recevoir en sa protection ladite ville” (Hospices civils de Lyon).

1805  : Après la réquisition du sanctuaire par les forces révolutionnaires et sa revente à quatre anciennes carmélites désireuses d’y reconstituer une communauté, l’archevêque de Lyon intervient auprès d’elles pour qu’elles cèdent Fourvière à la veille de l’arrivée du pape Pie VII à Lyon en avril 1805. Celui-ci célèbre alors avec splendeur la réouverture du sanctuaire au culte marial.

Marie, source de renouveau…

1816  : C’est donc seulement onze ans après la réouverture du sanctuaire de Fourvière qu’une douzaine de jeunes prêtres, dont Champagnat, Colin, Courveille, ordonnés la veille 22 juillet 1816 dans la cathédrale Saint-Jean, se retrouvent aux pieds de la Vierge pour y célébrer la messe et confier à Marie leur jeune projet de fondation : la Société de Marie .

« Allez à Jésus par Marie ! »
Photo : F. Maurice Goutagny

Ces jeunes avaient en effet, durant leur séminaire, émis le projet de créer cette “Société de Marie” en plusieurs “bataillons”. Aux prêtres et aux religieuses puis aux laïques regroupés au sein d’un tiers ordre, il avait fallu ajouter les Frères Maristes au sujet desquels le Père Champagnat répétait sans cesse : “Il nous faut des Frères pour les enfants des campagnes.”

F. Lucien Brosse
(Publié dans « Présence Mariste » n°288, juillet 2016)

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