1 La vie religieuse apostolique, monastique et missionnaire
Dans ce genre de vie, il s’agit, comme pour tout chrétien, de suivre le Christ en vivant l’Evangile mais avec d’autres que l’on n’a pas choisis (vie communautaire) ; pour toujours (vœux définitifs et « publics ») ; à la manière du fondateur ou de la fondatrice.
Il existe de très nombreux instituts religieux (congrégations, ordres, monastères, etc.). Chacun d’entre eux a été fondé par une ou plusieurs personnes qui ont été marquées par un visage particulier du Christ : le Christ qui se fait proche des exclus de toutes sortes ; le Christ qui enseigne, le Christ qui guérit, le Christ qui prie son Père dans le silence et la solitude, etc. Chaque institut a ainsi une « couleur » particulière, appelée charisme.
À noter que les Sociétés de Vie Apostoliques (SVA), regroupent des prêtres, frères ou sœurs qui ne sont pas religieux mais qui vivent en communauté. Ces Sociétés se définissent d’abord par leur vie apostolique, leur mission et non pas par le mode de vie (Ex : les Eudistes, les Missions Étrangères de Paris, etc.).
2 Les Instituts séculiers
Les Instituts séculiers sont des instituts de vie consacrée reconnus dans l’Église depuis 1947. En France, 3 000 personnes environ, hommes ou femmes, célibataires ou veufs, sont membres d’une trentaine d’Instituts séculiers. Ils vivent dans le monde, gardent leur profession et ont pour mission d’y être présent, à la manière du sel ou du ferment, pour y faire progresser l’esprit de l’Évangile. Ils s’engagent définitivement à ce genre de vie par des vœux après plusieurs années de formation.
3 Les vierges consacrées
Ce sont des femmes consacrées à Dieu pour toujours dans le célibat et la chasteté, par l’évêque de leur diocèse. Elles se mettent au service de l’Église diocésaine, de manière individuelle sans rattachement à un groupe particulier.
A noter aussi l’existence des veuves consacrées. Comme dès l’époque des apôtres, la consécration des veuves est à nouveau proposée aujourd’hui. Par le vœu de chasteté perpétuelle, ces personnes veuves se consacrent dans leur condition pour se donner à la prière et au service de l’Église.
4 Les ermites
Hommes et femmes (souvent des religieux ayant « fait leurs preuves »), ils insistent sur la séparation intérieure et extérieure du monde, pour mieux souligner que l’homme ne vit que pour Dieu. Vie de silence et de solitude, de prière et de pénitence. Ils font profession publique des conseils évangéliques entre les mains de l’évêque.
5 De nouvelles formes de vie consacrée
« À ces formes anciennes s’ajoutent de nouvelles formes de vie consacrée, signes de la complémentarité des dons de l’Esprit Saint. Certaines sont des formes anciennes, nées de nouveaux élans spirituels et apostoliques, d’autres sont des expériences originales, à la recherche d’une identité propre dans l’Église, en attendant d’être officiellement reconnues » (Jean Paul II, La vie consacrée, Cerf, 1996).
Des groupes d’hommes et de femmes, non consacrés, sont aussi fortement engagés dans des groupes qui ne relèvent pas directement de la vie consacrée mais qui en sont proches.
6 Les « associations de fidèles » et « les communautés nouvelles »
Ce sont des chrétiens qui choisissent de se lier entre eux pour s’entraider dans leur vie spirituelle ou en vue d’un objectif commun, un peu à la manière des associations loi 1901. Ces associations de fidèles et communautés nouvelles, d’une très grande variété, sont reconnues par l’Église. Leurs membres restent laïcs et le disent clairement : « Nous voulons vivre l’Évangile en laïcs ». Cependant, certains d’entre eux peuvent se consacrer à Dieu par un engagement privé et deviennent des « laïcs consacrés ».
7 À noter aussi les laïcs associés aux instituts religieux ou aux monastères
Certains laïcs désirent partager l’idéal de vie chrétienne vécu par des Instituts religieux. Ils leur demandent une forme de « rattachement ». Cette manière de vivre, pour des laïcs, prend de l’ampleur depuis quelques années. On emploie aussi l’expression de « famille évangélique » qui rassemble des chrétiens de vocations diverses (laïcs, religieux,…) se référant à une même spiritualité (franciscaine, dominicaine, mariste…).
Hors de l’Église catholique existent quelques communautés des Églises Réformées, des Églises orthodoxes ; ainsi que des communautés œcuméniques : par exemple, Taizé.
La vie consacrée en quelques chiffres en France
Service des moniales
- 3 340 (dont 54 novices), réparties dans 228 monastères.
- 13 ordres différents.
Religieux et religieuses
- Religieuses : 25 834, dont 2 413 étrangères.
- Religieux : 6 262, dont 1 192 moines et dont 554 religieux étrangers.
Instituts Séculiers
- 31 Instituts séculiers, membres de la CNISF, (Conférence Nationale des Instituts Séculiers de France) ; plus 6 groupes associés de laïcs ; plus quelques Instituts présents en France mais non membres de la CNSIF.
- 2 instituts Séculiers de laïcs hommes et 2 instituts Séculiers sacerdotaux ; plus les prêtres du Prado, non membres de la CNISF mais en collaboration.
- 2 000 personnes.
- Présents dans environ 2/3 des diocèses.
- Pyramides des âges : 25 % entre 30 et 50 ans ; 35% au-delà de 70 ans.
- 55 % des Instituts séculiers ont des membres à l’étranger.
Vierges consacrées
- Environ 500 en France dont 70 à Paris.
- Tranche d’âge entre 30 et 100 ans. Il faut avoir 30-35 ans pour être consacrée.
Ces chiffres ne prennent pas en compte les laïcs consacrés engagés dans les Communautés Nouvelles créées au cours des 50 dernières années (Communauté de l’Emmanuel, du Chemin Neuf, des Béatitudes, etc.).
N.B. Cet article s’inspire très largement d’un article de Mgr Jean-Louis Papin, contenu dans le dossier de presse sur la Vie consacrée.