PM 283

Rencontre avec Monica, de l’Ordre des vierges consacrées

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« Comme j’étais dans un établissement public, j’ai réfléchi à la façon de leur annoncer la bonne nouvelle de Jésus […] Après un long temps de réflexion et plusieurs rencontres avec un évêque, je me suis définitivement engagée. » (Présence Mariste n°283, avril 2015)

Monica, vous êtes vierge consacrée, pouvez-vous vous présenter et présenter votre ordre ? Je suis vierge consacrée dans l’ouest de la France depuis plus de vingt-cinq ans et j’en ai presque soixante-dix. Je suis retraitée mais j’ai de multiples activités au service de l’Église comme l’animation de deux résidences de personnes âgées.
Marie-Françoise Poughon

Qu’est ce donc qu’une vierge consacrée ?

C’est un genre de vie consacrée très ancien dans l’Église mais abandonné pendant de nombreux siècles puis rétabli après Vatican II. Les vierges consacrées ne font pas de vœux à la différence des religieuses, ne suivent aucune Règle, n’appartiennent pas à une communauté.

Elles sont consacrées par l’évêque du diocèse de leur résidence dont elles dépendent directement. Elles s’engagent à vivre dans la chasteté éternelle, ce qui exclut toute personne veuve ou qui aurait vécu maritalement. Le jour de leur consécration, elles reçoivent un anneau, signe qu’elles sont désormais épouses du Seigneur par l’Église et le livre de la Liturgie des heures car elles promettent de prier chaque jour tous les offices.

Comment concrètement vivez-vous cette vocation ?

On vit absolument comme tout le monde dans une grande discrétion. Rien ne nous distingue des autres ; nous n’avons aucun vêtement ou signe extérieur particulier. Nous nous engageons à vivre comme des consacrées dans le monde, dans la société mais au service de l’Église, particulièrement de notre diocèse en essayant d’accomplir la volonté du Père au service de tous nos frères.

Vie chrétienne et vie consacrée : une alliance entre Dieu et la personne
Photo Michel Morel

Comment êtes-vous devenue vierge consacrée ?

J’ai voulu répondre à l’appel que m’a lancé un jour le Seigneur. Avant ma retraite, j’étais surveillante et souvent j’avais des occasions de rencontrer des jeunes de tous âges et milieux sociaux. Nous discutions beaucoup ensemble et comme j’étais dans un établissement public, j’ai réfléchi à la façon de leur annoncer la bonne nouvelle de Jésus car depuis toute petite, j’étais croyante et d’une famille pratiquante.

Prier pour et en Eglise avec la Prière des heures
Photo Michel Morel

J’ai cherché, je suis allée parler avec des moines et moniales dans plusieurs monastères. Un jour, alors que je partageais un temps de réflexion, un moine trappiste m’a parlé de cet Ordre réactualisé alors depuis peu. C’est ainsi qu’après un long temps de réflexion et plusieurs rencontres avec un évêque, je me suis définitivement engagée.

Pourquoi avoir choisi ce mode de vie consacrée ?

Pour donner un sens précis à ma vie. Comme je n’étais pas mariée et qu’il m’était très douloureux de ne pas être maman, j’ai souvent regardé la Vierge Marie. J’ai décidé de vivre une fécondité spirituelle consacrée particulièrement au service des jeunes avec qui je vivais chaque jour. Je ne voulais pas le faire toute seule dans mon coin mais en lien avec l’Église, c’est-à-dire, dans mon cas, avec notre évêque et les autres vierges consacrées. En effet, nous avons régulièrement des rencontres diocésaines et des formations. Je puis dire que je suis pleinement heureuse car, comme le recommande notre Pape François, en cette année des consacrés, « je vis le présent avec passion et embrasse l’avenir avec espérance ».

Interview réalisée par Marie-Françoise POUGHON
(Publié dans « Présence Mariste » n°283, avril 2015)

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