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Famille en marche

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« Le 22e Chapitre Général me provoque de diverses façons » - « Personnellement, ce qui m’a marqué le plus pour ce qui est de ma participation au Chapitre, c’est l’expérience de la famille » (Présence Mariste n°295, avril 2018)

Le F. Fabio Amadeu Queiros de Oliveira de la Province de Compostela était l’un des 5 jeunes Frères invités à participer au Chapitre. Il est né le 13 septembre 1991, a fait sa 1re profession en 2012. Il est actuellement professeur de religion, d’anglais et d’espagnol. Ses deux passions sont la pastorale des jeunes et la musique.
F. Fabio, à gauche, en grande conversation avec F. Albert, des Etats-Unis
Photo Luiz da Rosa

S’il fallait résumer ce qui s’est passé en Colombie durant le 22e Chapitre général et l’expérience que j’y ai vécue comme jeune Frère invité, je le ferais précisément par ce thème : famille en marche. Un thème simple, chargé cependant d’une signification très profonde et d’une vitalité transformatrice. Voyons ces deux aspects.

Commençons par le mot FAMILLE. Personnellement, ce qui m’a marqué le plus pour ce qui est de ma participation au Chapitre, c’est l’expérience de la famille, les relations proches, simples, les liens de fraternité et toutes les marques d’affection. Sans doute, quelque chose d’habituel chez les Maristes, mais qui est appelé à se convertir en signe prophétique dans un monde – et dans une Église, où les relations sont si souvent distantes, fragmentées, insensibles.
Une famille particulière, certes, où il y a des membres de tous les âges et de toutes les couleurs, mais où les personnes reliées entre elles sont plus nombreuses que les isolées. Une famille qui veut se situer dans un lieu intermédiaire entre le dialogue et la relation, là où la rencontre devient véritablement féconde. Finalement, une famille qui se réunit, surtout, pour écouter, parce que Dieu continue à se communiquer à travers les battements du cœur, la brise légère, les appels du monde.

Et, EN MARCHE : avec l’humilité de reconnaître que nous ne sommes pas arrivés, que nos fragilités sont nombreuses, que, souvent, nous nous sommes éloignés de ce que nous avons été appelés à être et que tant de fois nous avons été lents et maladroits pour répondre à l’amour et à la souffrance. En marche, un peu comme les sages d’Orient (Mc 2), qui voient une étoile, qui devinent une voie, et se laissent entraîner imprudemment par le désir de rencontrer Dieu.

Geste d’onction avant l’élection du F. Supérieur Général
Photo Luiz da Rosa

Ils le rencontrent en s’abaissant, en allant aux périphéries, en allant là où d’autres ne veulent pas aller. Lentement, oui, (au rythme du chameau), mais avec ténacité et confiance. Un cheminement qui se perçoit dans le dynamisme d’ouverture à ce qui est nouveau, se laissant interpeller par ce qui est différent, les nouveaux bourgeons de vitalité du charisme. Et dans un chemin qui est aussi de renouveau à partir de l’essentiel (d’où la révision des Constitutions et la proposition de la Règle de Vie).

Le 22e Chapitre Général me provoque de diverses façons, moi, Fabio, jeune frère d’Europe mais aussi de l’Institut « global » : jusqu’à quel point je vis comme frère (famille) de tous ? Comment je cultive mon attitude contemplative face aux autres et face à Dieu ? De quel lieu intérieur, la Bonne Nouvelle de Jésus doit-elle me déplacer ? La simplicité de vie ? “Transforme-nous, Jésus, et envoie-nous”.

F. Fabio Amadeu Queiros de Oliveira
(Publié dans « Présence Mariste » n°295, avril 2018)

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