Jeune et solidaire

Etre jeune et néanmoins, essayer de vivre la solidarité au quotidien (Présence Mariste N° 271, avril 2012)

Comment parler de solidarité, comment coucher sur du papier mes engagements pour plus de solidarité, quand ce matin encore, en sortant de chez moi, je vois ce vieil homme en train de faire la manche, sachant qu’il a certainement dormi dehors ? Quand ce matin, par internet, j’ai encore appris que des enfants de moins de 10 ans, certes sans papiers, ont été mis en centre de rétention ? Il est dur de témoigner par écrit de mes tentatives d’action pour créer des liens entre les hommes et les femmes, pour faire en sorte que chacun puisse avoir la possibilité de vivre dignement.
Aurélie

Prendre conscience

Depuis longtemps, le terme de Préférence optionnelle pour les plus petits me parle. Cette préférence optionnelle pour les plus pauvres, les plus petits s’est tournée, depuis que je suis en âge d’avoir une vie associative, vers les enfants. L’Action Catholique des Enfants m’a fait prendre conscience que toute personne a la capacité de décider par elle-même, de mettre en œuvre des actions pour son propre devenir (individuellement et collectivement), à partir du moment où on l’accompagne, où on lui explique les enjeux pour elle-même et pour ses pairs…

J’en suis arrivée à vouloir agir pour le droit des peuples à décider pour et par eux-mêmes. Le CCFD – Terre Solidaire – et sa conception de la Solidarité Internationale m’a appris, plus globalement, les enjeux de la mondialisation et ses conséquences sur les plus petits, là-bas et ici. Ainsi que l’urgence de modifier nos façons de vivre, de prendre soin de notre planète sur les aspects sociaux, environnementaux et économiques.

Et s’engager concrètement

Comment, une fois que la prise de conscience est là, laisser faire sans agir ? Comment vivre dans l’abondance quand d’autres vivent et meurent nus ? Comment parler de paix, de solidarité, de fraternité et laisser faire la chasse à certaine catégorie de la population, quand d’autres de l’autre côté de la planète, ou même en bas dans sa rue n’ont rien à manger ?

Sans pour autant parler de sacrifice, comment faire en sorte que ma façon de vivre ne puisse porter, en conscience, le plus petit préjudice possible à d’autres, voire apporter du mieux ?

La solidarité, pour moi, se traduit autant dans les actes de ma vie quotidienne (vie professionnelle dans une association pour les personnes âgées, loisirs respectueux des hommes et de la planète, consommation de produits locaux et équitables, relations avec mon entourage…) que dans mes engagements associatifs, dans mes prises de positions publiques.

J’essaie de vivre une solidarité que je souhaite sans pitié, plutôt par obligation : pour pouvoir me regarder dans le miroir le matin quand je me brosse les dents.

Pour un meilleur vivre ensemble

J’essaie de mettre en acte une solidarité pour accompagner la société telle qu’elle est actuellement, pour en compenser les carences, pour faire vivre le lien social entre les personnes, mais aussi une solidarité qui se veut transformatrice de cette société : par la promotion d’actes innovants, par de nouvelles formes d’initiatives, pour un meilleur vivre ensemble.


Aurélie DUCHAMP
(Publié dans Présence Mariste N° 271, avril 2012)

En novembre 2011, une Solisphère réalisée par le CCFD —Terre Solidaire de La Souterraine— fut installée sur le sol devant la Bibliothèque, confectionnée de cercles remplis de matériaux naturels ou d’objets évoquant des droits à l’essentiel, elle avait pour but d’éveiller les consciences.

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