Sydney : appelés à transformer le monde

Festival mariste international et Journées Mondiales de la Jeunesse. (« Présence Mariste » 257, octobre 2008)

La foule avançait tel un fleuve immense. C’était le samedi 19 juillet et l’ambiance était à l’enthousiasme et à la joie : drapeaux, couleurs, chants et prières se mélangeaient dans une authentique fête de jeunes. La marche de ce matin-là, en traversant le pont imposant de la baie de Sydney, débouchait à Randwick, où tout était prévu pour accueillir les pèlerins, célébrer la Veillée et clôturer les JMJ, le lendemain avec l’Eucharistie, présidée par Benoît XVI.

Le Festival International Mariste

Salle du Festival à Sydney

Lors des JMJ à Sydney, la famille mariste d’Australie avait invité les jeunes maristes du monde entier à participer au Festival International Mariste, programmé pour les jours précédents ces journées. Bonne occasion pour se rencontrer, se reconnaître comme membres d’une même famille et célébrer ensemble le don de la fraternité.
Plus de 700 maristes, la plupart des jeunes, arrivés de 39 pays différents, se sont retrouvés au Collège Saint Joseph de Sydney. Temps de rencontre avec des espaces de partage, de réflexion et de prière dans une ambiance marquée dès le début par un véritable esprit de famille. Le thème : « Allumez les cœurs, embrassez la mission, transformez le monde » a été le fil conducteur de la rencontre et a ponctué les divers moments de réflexion et de partage. Une boîte en métal en forme de cœur, semblable à celui de la statue de Marie, à N. D. de l’Hermitage et dans lequel Marcellin mettait les noms des Frères après leur obédience, a été le symbole de ce Festival International. Reprenant le geste du Père Champagnat, on y a déposé les noms de tous les participants.

À l’écoute de grands témoins

Boîte en forme de cœur recueillant tous les noms des participants au festival mariste

Plusieurs personnes sont intervenues au cours ce festival : Sir William Deane, ancien gouverneur général d’Australie et ancien élève du Collège Saint Joseph ; Mgr Kevin Dowling, évêque de Rustenburg (Afrique du Sud), de la Congrégation des pères Rédemptoristes ; Frère Seán Sammon, Supérieur Général des Frères Maristes et Frère César Henríquez, délégué pour la promotion et la défense des Droits des Enfants auprès des Nations Unies. Malgré leurs origines différentes, tous les quatre ont parlé du charisme mariste et de leur grand désir de le transmettre ; témoignant aussi de leur engagement pour la construction d’un monde différent, fait de justice et de paix pour tous.
Une Eucharistie, belle et émouvante, présidée par les évêques Mark Coleridge et Kevin Dowling, marquait la fin du Festival le dimanche 13. Beaucoup d’amis de la famille mariste d’Australie s’étaient joints aux participants pour fêter ensemble cet événement.

À noter, lors de cette célébration, la présence des signes des JMJ : la Croix et l’Icône de Marie. Ces signes portés en divers endroits d’Australie et des îles du Pacifique soulignaient l’unité entre ces deux rencontres de jeunes.

Procession avec les deux symboles des JMJ : la croix et l’icône de Marie

Temps forts des JMJ

La première manifestation a été l’Eucharistie inaugurale à Barangaroo, sur la baie de Sydney, présidée par le Cardinal Pell, archevêque du diocèse d’accueil. Plus de 300 000 pèlerins de différents pays ont envahi la ville pendant ces jours. Le Collège mariste Saint Joseph a été l’un des 250 sites consacrés aux catéchèses sur le thème central de ces JMJ : « L’action de l’Esprit Saint dans la vie des chrétiens et de l’Église ».
L’après midi, les pèlerins pouvaient participer à un grand nombre d’activités. Représentations théâtrales, expositions de photos, conférences, ateliers, concerts étaient proposés par les paroisses, divers groupes et organismes.
Parmi tous ces programmes, une Exposition sur les Vocations où les différents groupes et institutions religieuses informaient les jeunes désirant mieux connaître les formes de vie religieuse et apostolique dans l’Église.

Une présence mariste bien marquée

Saint Pierre Chanel, mariste et premier martyr d’Océanie, fut proposé comme un des patrons de ces Journées. Ses reliques ainsi que celles de Saint Marcellin Champagnat furent exposées en permanence à côté de l’ostensoir dans l’église Saint Patrice, dirigée par les Pères Maristes depuis 1868.
À côté de cette église, était plantée la « tente mariste » où les pèlerins pouvaient échanger, autour d’un café ou d’un thé, dans une ambiance de famille, ou suivre un exposé sur un thème marial.
La « tente mariste », ainsi que le stand mariste de l’Exposition des Vocations sont le fruit d’initiatives communes des différentes branches de la Famille mariste d’Australie, propres à manifester l’unité d’un même charisme marial dans l’Église.

La famille de Dieu n’a pas de frontières

Les JMJ ont été un moment privilégié pour les jeunes de l’Église d’Australie. Beaucoup d’entre eux ont été impressionnés par les témoignages de foi et d’enthousiasme des autres jeunes arrivés de pays différents. Ils ont vécu l’expérience d’appartenir à une Église qui dépasse les frontières et brise l’isolement géographique.
Moment spécial aussi pour les jeunes arrivés de divers horizons. Ils ont vécu l’expérience d’être accueillis par une communauté qui affronte le défi d’être le levain dans la masse et celui d’être ouverte au dialogue avec d’autres confessions religieuses. Leur témoignage commun a sans doute affermi leur foi.

Vue du collège St Joseph à Sydney

En route vers les prochaines JMJ et un nouveau festival mariste…

Madrid a été désigné comme lieu de rendez vous des prochaines JMJ de 2011. Une jeune étudiante mariste me disait : « J’aimerais bien participer aux prochaines JMJ, mais cela me paraît difficile à cause de la distance… néanmoins, s’il y a un autre Festival Mariste, je ferai tout mon possible pour y être. » Voilà un témoignage qui montre bien que le regroupement des deux événements est quelque chose de bon et d’attrayant pour les jeunes.

Nous nous sommes rassemblés pour partager la foi, pour continuer notre cheminement évangélique derrière les traces du Maître, pour témoigner des signes d’humanité, de compassion et d’engagement pour la paix et la justice. Nous n’avons pas peur. Jésus a promis d’être parmi nous tous les jours jusqu’à la fin du monde.

Frère César HENRÍQUEZ
Texte traduit par Frère Moïsès PUENTE
paru dans Présence Mariste n°257, octobre 2008

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