Accueillir et se laisser accueillir… Une manière de vivre la solidarité

Une mère de quatre enfants, catéchiste et bénévole au Secours Catholique raconte. (« Présence Mariste » n°250, janvier 2007)

Je m’appelle Marie. Je suis mère de quatre enfants et bénévole au Secours Catholique depuis vingt cinq ans. J’ai été catéchiste pendant dix huit ans, dans ma paroisse.

Engagée auprès des plus petits : quelle belle aventure !

Je me suis engagée modestement au sein de l’équipe locale du Secours Catholique. A cette époque, mes enfants étaient jeunes et j’avais fait le choix d’être mère au foyer. Etre catéchiste m’a permis de cheminer dans la foi avec mes enfants et d’autres. Cette expérience m’a aidée à sensibiliser les enfants et leurs parents à la solidarité par le biais des KMS-SOLEIL, de Noël, de l’envoi en vacances d’enfants vivant des difficultés dans leur milieu familial : chômage d’un parent, famille séparée, maladie…

Pour moi accompagner c’est…

  • Accueillir, se rendre disponible, écouter la personne et faire silence.
  • Aller rencontrer la personne sur son lieu de vie et se laisser accueillir.
  • Apporter l’aide matérielle de première urgence et s’engager à faire un bout de chemin ensemble : aide aux démarches administratives, pour la santé, le travail, le logement, l’accompagnement des enfants…
  • Créer des lieux de parole et de rencontre.
  • Organiser des moments festifs et de convivialité où chacun devient acteur.
  • Sensibiliser la communauté chrétienne aux détresses, à l’accueil, au partage et à la solidarité : journée nationale du Secours Catholique, forum des associations, journée départementale, interpellation des politiques et des services publics.

A la suite de Marie, disciple de Marcellin

J’ai été institutrice, pendant plusieurs années dans un établissement mariste. Ce que vivaient les Frères et la communauté enseignante dans l’accueil et l’attention portée aux plus petits m’a profondément provoquée. « Je ne peux voir un enfant sans lui dire combien Dieu l’aime. » (St M. Champagnat)

J’ai travaillé et partagé avec les Frères. Ainsi, j’ai pu m’enrichir de leur spiritualité faite de disponibilité, d’esprit de pauvreté, de simplicité, d’accueil, de don gratuit.

C’est dans la prière et le message évangélique que mon engagement s’enracine (Matthieu 25). C’est également dans ma Fraternité Mariste que je puise et me nourris de l’esprit de Marcellin.

Actions concrètes et chemins d’espérance

  • Accompagnement depuis six ans d’un groupe de parents en difficultés autour de thèmes touchant à la vie, la famille, l’éducation…
  • Convivialité autour d’un repas - partage où les talents des uns et des autres sont mis en valeur.
  • Groupe de réflexion sur le surendettement où les acteurs sont les personnes concernées.
  • Aide apportée à un homme vivant seul avec, comme unique revenu, le RMI et cela, depuis dix ans (participation de l’équipe locale à la note de fuel).
    Très touché par notre écoute discrète, il nous a témoigné de sa gratitude.
  • En lien avec les services sociaux, accueil et accompagnement d’une famille de Kosovars. Nous leur avons permis de s’installer et de tisser des liens.

Lorsque je vois une personne sortir d’une situation difficile, reprendre goût à la vie, faire des projets, sourire, cela m’apporte un réconfort et un encouragement. C’est le signe que tout homme est capable de se remettre debout et en marche si, sur son chemin, il rencontre un frère qui le regarde avec amour et lui tend la main.

Marie BEAUGIRAUD

(Publié dans « Présence Mariste » n°250, janvier 2007)

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