Je veux être portier !

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Dans la tradition chrétienne on a utilisé la porte comme symbole d’ouverture de Dieu et à Dieu. Pour être portier de Jésus, une seule chose compte, notre manière de vivre aujourd’hui. (Présence Mariste n°281, octobre 2014)

Voilà une profession méconnue, peu courue. Nous en avons quelques images stéréotypées :

  • un homme renfrogné muni d’un énorme trousseau de clés,
  • un homme curieusement habillé à l’entrée des grands hôtels de luxe,
  • un vieil homme, nommé Pierre, qui garde la porte du paradis…
    ou alors quelques images négatives comme le cerbère, le concierge, le dragon ; en fait une sorte de gardien patibulaire qui filtre ou empêche toute entrée.

Non, la profession que j’envisage, « être portier » est à la fois noble et exigeante ! Je veux être le « Portier de Jésus » !

"Celui qui entre par la porte, c’est lui le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, les brebis écoutent sa voix…il les fait sortir…je vous le dis, je suis la Porte des brebis… si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé, il aura la vie en abondance (Jn 10, 1-10).

Je veux être portier !

Dans la tradition chrétienne on a utilisé la porte comme symbole d’ouverture de Dieu et à Dieu, mais Saint Jean nous dit de Jésus : JE SUIS LA PORTE ! Je suis (YHWH).

Quelle BELLE PORTE  : Jésus lui-même ! N’est-ce pas trop présomptueux de vouloir en être le portier ? Non, c’est la mission, la vocation de tout baptisé et à plus forte raison de qui se dit mariste : Être celui qui conduit à Jésus.

C’est bien là le rôle du portier, accompagner quelqu’un et lui ouvrir la porte ; et pour passer le seuil, pas besoin d’avoir un nom ou un titre, pas besoin d’un bagage de mérites, pas besoin de mot de passe !

Pour être portier, il faut être efficace, avoir le sens du service, être discret et avoir une bonne présentation. Que demande-t-on de plus à un chrétien, ou à un mariste, qu’il soit Frère ou Laïc ?

Pour être portier de Jésus, une seule chose compte, notre manière de vivre aujourd’hui :

  • celle où nous aidons notre prochain, notre voisin dans le besoin ;
  • celle où nous ne jugeons pas les autres ;
  • celle où nous pardonnons ;
  • celle où nous compatissons, nous sommes conscients de la souffrance des autres.

MARIE, parfois appelée Porte du Ciel, nous donne un exemple vivant et concret d’être « portier ». Elle qui a porté Jésus a toujours facilité l’accès à son Fils dès Cana puis auprès de l’Église naissante au Cénacle. Elle a toutes les qualités du « portier », mentionnées plus haut : discrétion, efficacité, sens du service.

C’est donc tout naturellement que Marcellin Champagnat, un autre grand « portier », nous l’a donnée comme modèle pour « faire connaître et aimer Jésus-Christ ». Profitons de ce mois d’Octobre, mois du Rosaire pour demander conseil à Marie, en reprenant la prière du Chapelet. En le méditant, nous aurons les clés nécessaires. Comme Marcellin, nous sommes tous appelés à accompagner, à conduire nos frères, y compris les plus éloignés, à la BELLE PORTE-JÉSUS.

ÊTRE PORTIER DE JÉSUS, c’est ce que j’essaie d’être et je vous encourage, chacun et chacune à découvrir cette noble mission ; pour beaucoup dès septembre c’était la reprise et bientôt Noël frappera à nos portes, voilà bien l’occasion d’être « portier » de le faire « entrer ».

Equi Voc
F. Joël CAPON-THIEBAUT
Pour l’équipe Vocations
(Publié dans « Présence Mariste » n°281, octobre 2014)

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