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Une nouvelle présence mariste au Sud-Soudan

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Plus de 200 congrégations religieuses féminines et masculines participent à un projet centré sur les domaines de la santé, de l’agriculture et de la préparation professionnelle d’éducateurs. (Publié dans Présence Mariste n°284, juillet 2015)

L’état du Sud-Soudan est né en juillet 2011, après une longue guerre d’indépendance, et un référendum d’autodétermination. Ce pays qui s’est détaché du Soudan est principalement chrétien alors que le Soudan est un pays musulman. Sa capitale est la ville de Juba et il compte 11 millions d’habitants sur une superficie un peu plus grande que la France.

Cinq communautés inter-congrégations : une trentaine de religieuses et de religieux.

F. Jean Ronzon

En 2012, la Conférence des Évêques du Sud-Soudan lance un ambitieux projet qui est soutenu par plus de 200 congrégations religieuses féminines et masculines. L’initiative, centrée sur les domaines de la santé, de l’agriculture et de la préparation professionnelle d’éducateurs, traduit un nouveau modèle de collaboration entre les congrégations pour répondre aux besoins immenses et urgents de ce pays. Ce projet commence la constitution de 5 communautés inter-congrégations : une trentaine de religieuses et de religieux. Parmi eux, le F. Christian Mbam, nigérian, représente la part apportée par notre congrégation.

La situation du pays

Après 21 ans de guerre civile, un fragile accord de paix en 2005 avait abouti à un référendum en 2011. Celui-ci a été massivement en faveur de la séparation. Mais il faut construire le nouveau pays, appelé Sud-Soudan, et rechercher l’unité entre les différents clans et tribus. Il faut établir une infrastructure de base et des services essentiels ; il faut aussi construire les structures élémentaires pour pouvoir réaliser les « 5 R » de l’accord de paix : réconciliation, réhabilitation, rapatriement, reconstruction et rééducation.

Carte du Sud Soudan

Environ 85 % de la population a été déplacée. Les structures sociales de santé et d’éducation ont été complètement interrompues ou bouleversées. Les besoins chroniques dans ces différents domaines sont très nombreux. Le pays occupe la première place au rang des pays analphabètes dans le monde. Moins du 10 % de ses enseignants ont bénéficié d’une formation quelconque. À l’heure actuelle il faudrait quelque 26 000 enseignants du primaire et du secondaire dans le pays…

Formation d’éducateurs

F. Christian Mbam, pionnier mariste dans ce projet inter-congrégation
Photo fms

Le projet est prévu sur 5 lieux et il veut assurer des formations et du soutien dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’agriculture. C’est un nouveau type de collaboration de la part de congrégations et de l’Église. Le premier pas de cette coopération est de donner une formation à un groupe d’élèves venant des montagnes de Nuba. Ces élèves doués et motivés peuvent participer à la Solidarity Teacher Training College à Yambio, pour la formation d’enseignants, d’infirmières et d’agents de pastorale pour être envoyés dans plusieurs endroits du pays. F. Christian est le responsable des étudiants au Centre de Formation des enseignants de solidarité situé à Malakal, dans le nord du pays.

Formation agricole

Mais, en 2014, des conflits ont obligé à suspendre les activités d’enseignement à Malakal. Alors F. Christian est maintenant responsable d’un projet agricole à Riimenze, projet qui utilise davantage les bœufs de labour que les tracteurs. Cette année, deux autres Frères nigérians vont le rejoindre. La présence mariste dans ce projet va donc augmenter de manière significative.

Être prêts à répondre aux défis du monde d’aujourd’hui dans le contexte particulier de l’Afrique !

F. Jean Ronzon
(Publié dans « Présence Mariste » n°284, juillet 2015)

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