Expulsion des religieux en 1903
Le 3 avril 1903, le Parlement rejette sans examen la demande d’autorisation de l’Institut des Frères Maristes. Les écoles et les maisons reçoivent alors notification de fermer dans les plus brefs délais. C’est un choc terrible ! Alors la plupart des Frères et des novices de Varennes partent pour Amchit, au Liban. La vie mariste se développera dans ce pays et en Syrie, appartenant alors à l’empire ottoman.
Tous les biens de la Congrégation sont versés aux domaines et mis en vente. Mais avec l’aide de bienfaiteurs, la maison est rachetée en 1906 et peut reprendre sa fonction de maison provinciale et de formation.
Incendie de 1922
Le 10 juillet, un violent incendie détruit toute la maison. La structure intérieure étant en bois, le feu s’étend rapidement. La population héberge beaucoup de Frères. La restauration est décidée avec la réalisation d’une structure plus solide. Et l’année suivante, elle reprend son service. Mais la chapelle ne sera restaurée qu’en 1953.
Guerre de 39-45
Après la débâcle de juin 1940, la maison doit héberger 200 vieillards transportés à partir d’un hospice de Bar-le-Duc qui resteront jusqu’en décembre. Ensuite, la maison hébergera une centaine d’élèves officiers et en novembre, ce sont les soldats allemands qui occupent les lieux. Il y aura même un groupe de prisonniers allemands jusqu’en 1948. Mais il y a toujours eu des Frères dans la maison.
Maison de retraite
La maison n’est plus un lieu de formation pour futurs Frères maristes depuis 1968. Elle devient une maison de retraite pour des Frères âgés ou malades après une vie consacrée à l’éducation en France et à l’étranger. Les Frères partagent leurs journées entre la prière, la lecture et de multiples travaux dans le jardin et le verger. Ils collaborent aussi à la vie paroissiale avec les prêtres et les laïcs.
La communauté devenant de moins en moins nombreuse, il devenait nécessaire de regrouper les Frères dans d’autres maisons semblables. Et le 6 juin, jour de la fête de Saint-Marcellin, nous avons célébré non seulement le départ des Frères de Varennes, mais surtout nous avons vécu cette journée en action de grâce pour toute la vie mariste qui s’est déployée dans le Moyen-Orient, en Grèce, en Turquie, et à Madagascar.
“Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? ?, écrivait Lamartine. Ce n’est pas sans regret que je quitte Varennes et ses bons souvenirs ! Merci à tous les anciens et aux plus jeunes qui ont été des rayons de soleil tout au long de ma carrière d’enseignant. Ils avaient, tous ces Frères, le virus de la "Joie" et je puis vous dire que l’on ne s’ennuyait pas à leur contact ! Merci à notre Bonne Mère qui a accompagné, soutenu, guidé tous ceux qui sont passés dans cette maison durant les 124 ans de son existence.