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Plus loin que La Valla, recommencer !

Chemin de mission
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Les apôtres maristes remplissent leur mission en créant des communautés, espaces sacrés où l’on peut trouver Dieu et un sens à sa vie. (Présence Mariste n°290, janvier 2017)

Choisir un lieu où l’abondance est promise
Photo : F. Maurice Goutagny

Marcellin Champagnat reste à La Valla de 1816 à 1824. Dès la fondation de sa petite communauté, des écoles s’ouvrent ici et là dans la proximité. Les frères vont dans les hameaux, deux par deux. Une école est ouverte à Marlhes, Saint-Sauveur-en-Rue. Puis c’est à Tarentaise, Bourg-Argental. Survient aussi un manque de vocations dès 1822. Marcellin dépasse la crise avec son immense foi et son recours confiant à Marie. Des jeunes frères arrivent, et il faut agrandir la maison de La Valla, déjà trop petite.

Les Frères de Marie étaient connus par les curés des cantons voisins. Ils venaient de la Haute-Loire, des montagnes du Velay ; c’est Notre-Dame du Puy qui les envoyait. La notoriété des Frères se faisait de plus en plus grande. La vision de Marcellin est ouverte, universelle. Tous les diocèses du monde entrent dans nos vues, disait-il.

Il faut donc une maison plus grande pour la communauté afin de répondre aux besoins de vie fraternelle, de formation et de mission. Les demandes d’ouverture d’écoles se font plus pressantes.

« En allant à Saint-Chamond, le Père Champagnat avait jeté les yeux sur la vallée où se trouve bâti l’Hermitage, et plusieurs fois il s’était dit à lui-même : "Une maison de noviciat serait là fort solitaire, parfaitement tranquille, très propre aux études ; si Dieu nous bénit, nous pourrons bien nous y établir.

Vallée de l’Hermitage ouverte sur l’horizon immense
Photo F. Giorgio Diamanti

Le vallon de l’Hermitage, partagé et arrosé par les belles eaux du Gier, borné au levant et à l’occident pas des montagnes, couvertes presque jusqu’à leur sommet de verdure ou de bois de chênes et d’arbres fruitiers, est une position charmante et des plus agréables, surtout dans la belle saison ».   Marcellin entreprend donc de bâtir l’Hermitage de Notre Dame avec ses frères. Les travaux sont poussés avec tant d’activité, que, dans l’été 1825, la communauté s’installe dans la nouvelle maison. Le fondateur ouvre de nouvelles écoles, élargissant l’espace géographique de son action (Chavanay, Charlieu). C’est de l’Hermitage que va jaillir la dimension missionnaire de la Congrégation, en 1836, avec le départ de premiers maristes en Océanie.

F. Maurice GOUTAGNY
L eau du rocher sm

Marcellin a choisi d’appeler ses premiers maristes de La Valla* « Frères. » Il croit à la force de l’amour qui construit la fraternité et guérit les blessures. Animé par un amour sans frontières, il se sent poussé à être Frère pour le monde entier. Sa vision s’étend au-delà de son propre temps et de son propre pays : Tous les diocèses du monde entrent dans nos vues (EDR 138).

Les apôtres maristes remplissent leur mission en créant des communautés, espaces sacrés où l’on peut trouver Dieu et un sens à sa vie. Nous accueillons volontiers les jeunes en quête de relations constructives avec des gens qui leur inspirent confiance. Ainsi, ensemble, nous sommes des « semeurs d’espérance » et nous leur montrons qu’ils sont les « bien aimés de Dieu » (EDR 141).

(Publié dans « Présence Mariste » n°290, janvier 2017)

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