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PENSÉES de Champagnat APRÈS la mort du jeune montagne

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« Oh, Vierge Marie, notre Bonne Mère, donne-moi le courage de surmonter mes propres réticences, de trouver des Frères, d’amener les enfants vers toi et vers ton Fils aimé. » (Publié dans Présence Mariste n°284, juillet 2015)

Quelles pourraient avoir été les pensées de Marcellin Champagnat en rentrant à La Valla, après avoir appris la mort de Jean–Baptiste Montagne ?

Nicolas Dessypris

Oh, le pauvre Jean–Baptiste ! Il est mort à l’âge de dix-sept ans sans avoir eu le temps de connaître la vie dans sa plénitude ou de mettre en valeur ses propres compétences. Mais, ce qui est pire, c’est qu’il a failli décéder dans l’ignorance de l’amour de Jésus-Christ, même de Son existence. Son passage dans la vie aurait été vain, dénué de sens.

Mais, combien d’enfants et de jeunes se trouvent aujourd’hui dans un état pareil ? Combien de jeunes gens ignorent que Jésus les aime d’un amour bien plus profond que celui de leurs parents ? Non, ça je ne peux pas l’accepter. Il faut faire quelque chose… Mais, qu’est-ce que je pourrais faire moi, un simple prêtre dans une région tellement éloignée et pauvre ? Et que vont dire le curé, l’évêque ? Comment vont-ils réagir ? Et si j’osais à faire quelque chose, comment pourrais-je le mener à terme ? Avec quels moyens ? Non, c’est impossible.

Mais si, c’est possible ! Le Seigneur m’a envoyé cet enfant moribond comme un signe. Il voulait me dire quelque chose. Ah oui ! Ce n’est pas par hasard qu’on m’a appelé au chevet de Jean-Baptiste juste avant sa mort. Oui, oui, le Seigneur trace le chemin que je dois parcourir. Il faut des Frères ! Il faut des Frères ! Avec eux, je pourrais éduquer les enfants. Avec eux je pourrais faire d’eux de bons chrétiens … Mais je ne suis pas fort moi. Comment assumer une telle responsabilité ? Et si je ne réussis pas ? Non, non ; il est sûr que ma vision se réalisera.

Oh, Vierge Marie, notre Bonne Mère, donne-moi le courage de surmonter mes propres réticences, de trouver des Frères, d’amener les enfants vers toi et vers ton Fils aimé …. Ma force, mon courage, ma consolation, c’est Toi, Marie de Fourvière. C’est devant ton statue que j’irai trouver la réponse dont j’ai tellement besoin !

Nicolas Dessypris
Lycée Léonin de Nea Smyrni
(Publié dans « Présence Mariste » n°284, juillet 2015)

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