Le laïcat mariste chez les pères

« Une branche Laïque sans laquelle la famille mariste serait incomplète… » (Présence Mariste n°275, avril 2013)

Un peu d’histoire mariste

Une branche Laïque sans laquelle la famille mariste serait incomplète, telle était la vision du P. Jean-Claude COLIN dès l’origine du projet présenté à Rome en 1833. Cette perspective fut constante chez lui jusqu’à la fin de sa vie. Et cette branche Laïque non seulement devait exister mais elle était appelée, pensait-il, à être la plus importante en nombre pour la diffusion dans l’Église et dans le monde du « bon esprit » de Marie.

Vierge à Fourvière
Photo Bernard Pillet

Relié à la Société de Marie, le Laïcat mariste devait néanmoins avoir son existence propre. « Son développement ne doit pas être restreint aux proportions de la Société ; nous ne devons pas le retenir dans nos mains, mais seulement l’y faire passer. Ce n’est pas un des rouages de la Société, il ne doit pas rayonner autour de nous,…, mais rayonner dans l’Église… C’est un moyen d’étendre son action sur le monde… » (J. C. Colin) Fondé en 1850 par le P. Pierre-Julien EYMARD sous la forme d’un Tiers-Ordre, le Laïcat mariste se transforme en France après le concile Vatican II en association loi 1901, sous le nom de Fraternités Maristes. À la fin des années 80, on constate qu’il existe, au-delà des Fraternités, une réalité Laïque beaucoup plus large et diverse. C’est pour la rassembler qu’est créée en 1992 l’Association Maristes Laïcs dont les Fraternités Maristes sont une des composantes.

Congrégations appelées à partager leur charisme

C’est à cette époque également que de nombreuses congrégations religieuses, travaillant avec des Laïcs sur le terrain de la mission, mais n’ayant jamais imaginé partager leur charisme avec eux, sont confrontées à une demande pressante de ceux-ci à partager ce charisme dont ils ont découvert qu’il les faisait vivre aussi. Cette question se posait à elles alors que par ailleurs elles voyaient pour beaucoup d’entre elles, baisser les vocations religieuses. La conférence des supérieurs majeurs s’en saisit et un rassemblement à Lourdes en octobre 2007, faisant une large place aux Laïcs, permit de débattre et célébrer cette évolution dans les relations religieux-laïcs. Les congrégations reconnaissaient que des Laïcs partageaient leur spiritualité, et même qu’ils pouvaient légitimement être associés à son approfondissement. Une dépossession qui m’a fortement impressionnée dans l’atelier auquel j’ai participé. Dépositaires d’un charisme qui est d’abord richesse pour l’Église, les congrégations reconnaissaient ainsi ne pas en être les propriétaires mais en quelque sorte les gestionnaires responsables.

Un groupe de la formation « aux sources de l’avenir » en visite à Fourvière
Photo Marie-Claude Grulier

Tournés vers l’avenir…

C’est dans cet esprit me semble-t-il que les Pères Maristes ont confié la formation « Aux Sources de l’Avenir » à un binôme religieux-laïque. Destinée à transmettre la spiritualité mariste, elle accueille des Laïcs engagés de diverses manières dans la mission mariste et des religieux de la famille mariste sans exclusive. Un nouveau rassemblement des familles spirituelles est prévu à Lourdes en octobre 2013. Il sera intéressant de voir ce qui aura pu bouger en six ans.

Marie Claude GRULIER, Longtemps présidente de l’Association Maristes Laïcs
(Publié dans « Présence Mariste » n°275, avril 2013)

Dans la même rubrique…

Mots-clés

Articles liés

Revenir en haut