PM 279

Une nouvelle vague de béatifications

Présentation de trois Frères français qui ont donné leur vie avec les Frères espagnols pendant la guerre civile espagnole de 1936-1939. (Publié dans « Présence Mariste » n°279, avril 2014)

F. Alain Delorme

Le N° 278 de Présence Mariste a permis de présenter la célébration à Tarragone de 68 martyrs maristes. Ci-dessous, nous présentons une courte biographie des trois Frères français qui ont donné leur vie avec les Frères espagnols. Des témoignages admirables !

F. Louis Damien
(Joseph Sobraqués) est né à Bouleternère (Pyrénées-Orientales), le 28 mars 1891. Il fréquente l’école de son village natal, tenue par les Frères maristes. Lorsque les lois de la République ferment les écoles et chassent les religieux, le jeune Joseph demande à ses parents de suivre le Frère Élisée, son maître, qui s’exile en Espagne.

F Luis Damien

Il devient juvéniste à Vic, le 3 juin 1903, et fait son noviciat à Barcelone. Profès perpétuel le 15 août 1912, il enseigne en divers collèges d’Espagne. En 1935, il est directeur du collège de Valence. C’est là qu’il est assassiné, le 4 août 1936, avec ses trois confrères de communauté. Dans la prison, au prêtre à qui il venait de se confesser, il déclare :
« Je m’en vais content et satisfait vers le martyre ; je sais que cette nuit, on va nous tuer ». 

Et il le supplie de proclamer le royaume du Christ « afin que notre sang ne soit pas versé en vain ».

Témoins de la foi

F. Colombanus
Paul (Michel Oza), naît à Lyon, le 1er août 1877. Michel connaît les Frères maristes en fréquentant leur école de Saint Donat, dans la Drôme, où ses parents ont déménagé. Le 3 mai 1893, il entre au noviciat de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Profès perpétuel en 1901, nous le trouvons en Espagne en 1904. Il y enseigne en divers endroits, non sans difficultés car sa timidité et sa bonté lui rendaient difficile le maintien de la discipline en classe. À partir de 1926, il est à Carrejo dans la région cantabrique. Dans la modeste école tenue par trois Frères, il est chargé de la cuisine et de la classe des commençants. Il donne aussi des leçons de français et il est organiste à la paroisse. Ses confrères apprécient son esprit de service.

F Colombanus

À aucun moment il ne songe à faire valoir sa nationalité française pour échapper au sort de ses Frères. Il mourra avec eux, le 1er janvier 1937, fusillé près du phare de Santander. Leurs corps furent jetés en mer.

F. Jean-Marie
(Félix-Célestin Gombert) est originaire de Trets (13), diocèse d’Aix-en-Provence. Né le 5 avril 1873, orphelin très jeune, il entre au noviciat de Saint-Paul-Trois-Châteaux le jour de ses 15 ans, en 1888.

F Jean Marie


Dès 1891, il se trouve en Espagne, à Mataró. Pendant 44 ans, il va enseigner dans les collèges de diverses villes. En 1936, il est à Tolède depuis 15 ans. Excellent professeur de sciences physiques et naturelles, il est aussi un habile électricien dont la compétence est reconnue y compris par des industriels. Il enseigne aussi au séminaire de la ville. Il est arrêté et incarcéré avec toute la communauté du collège dont il est le doyen d’âge. Au Consul de France, informé de son arrestation et venu le visiter en prison pour lui proposer de le libérer, il déclare :
« Jamais ! J’ai vécu avec mes Frères et avec eux je veux mourir ».

Ils seront assassinés le 23 août 1936. Ses restes mortels sont vénérés, avec ceux de 7 autres Frères, dans la paroisse de Sainte Thérèse à Tolède.

F. Alain Delorme
(Publié dans « Présence Mariste » n°279, avril 2014)

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