« Aide à la lecture » pour élèves de 6e en difficultés

Les "Maristes" - Bourg-de-Péage : mise en place d’un travail de perfectionnement de la lecture. (« Présence Mariste » n°230, janvier 2002)

Dans notre collège, les enseignants de français mènent un travail de perfectionnement de la lecture auprès des élèves de sixième dont le niveau de maîtrise de la lecture est évalué par les tests nationaux d’entrée en sixième et par les tests de la mallette « Arthur » (B. Chevalier Nathan / Retz).

Les enseignants proposent ensuite aux élèves des exercices individualisés sur fiches papier.
Lors de l’année scolaire précédente, nous avons mis en place un travail de perfectionnement de la lecture avec le logiciel ELSA, pour les élèves les plus en difficultés (de quatre à six élèves dans chaque classe) sur une heure d’études dirigées par semaine.

ELSA est le sigle d’ « Entraînement à la Lecture SAvante ». Le logiciel comporte 35 séries de 7 exercices qui s’enchaînent dans une progression guidée par le logiciel en fonction des résultats obtenus par l’élève au test initial de chaque série.
L’ensemble des exercices permet à l’élève d’améliorer les différentes compétences nécessaires à une vraie lecture :

  • La compétence de base (= repérage minimum des informations) pour une première compréhension.
  • Les compétences d’analyses (= comprendre comment le texte dit ce qu’il dit, comprendre l’implicite) pour une compréhension approfondie.

Intérêt d’ELSA

Avec les fichiers papier utilisés jusqu’à présent, le professeur devait assumer un lourd travail de gestion.
Avec ELSA, le professeur, dégagé de ces tâches matérielles, est donc disponible pour aider l’élève à construire une vraie stratégie de lecteur en « décortiquant » avec lui les démarches de lecture, en lui permettant de prendre conscience des procédures négatives ou positives qu’il met en œuvre.

Les limites d’ELSA

Le travail mis en place avec ce logiciel doit s’accompagner de lecture « pour le plaisir » : en effet, les élèves se lassent du travail assez répétitif que propose ELSA.
De plus, l’amélioration des techniques de lecture n’est pas une fin en soi. Les élèves ont apprécié de délaisser la salle d’informatique, pour lire le livre (court, très court même !) qu’ils venaient de choisir : nous leur offrons rarement le temps nécessaire à la lecture !

Une nécessaire relation de confiance

Ces élèves, qui semblent porter peu d’intérêt aux matières scolaires, disent assez facilement leurs difficultés en orthographe, en mathématiques ou en mémorisation, mais reconnaissent assez rarement qu’ils ont une maîtrise insuffisante de la lecture.
Ils ont déjà peaufiné des stratégies de protection et disent, péremptoires : « Je n’aime pas lire ! » ou « Ce roman est nul », voire même affirment avoir beaucoup aimé le livre qu’ils n’ont probablement pas pu lire.
A nous de savoir que ce type d’affirmations leur permet de cacher leur misère… A nous d’aller vers eux pour qu’ils puissent envisager leurs difficultés de lecteur.

Marie-Agnès REYNAUD Professeur de français Bourg-de- Péage

(Publié dans « Présence Mariste » n°230, janvier 2002)

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