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Visages de Frères

Chemin de fraternité

« Les premiers Frères n’avaient, à leur entrée au noviciat, que la bonne volonté et le courage de bien faire. Leur instruction était pauvre : à peine savaient-ils lire, écrire. Leur rusticité était en rapport avec les montagnes qui les avaient vus naître. Il faut s’étonner plutôt de leur transformation due à Marcellin. Très vite, ils deviennent de bons Petits Frères, et de vrais instituteurs ». Découvrons le portrait de Frère Laurent et Frère François. »

Découvrons le portrait de Frère Laurent et de Frère François

Frère Laurent

Holà, les enfants, venez et voyez
Phto FMS

Jean Claude Audras naît le 4 mai 1793. Il devient novice le 24 décembre 1817. « Le catéchiste », 3e frère de l’Institut. « Le bon frère Laurent demanda longtemps, la faveur d’aller faire le catéchisme au « Bessac », écrit F. Jean Baptiste (Vie p. 82)

« F. Laurent avait la passion pour l’instruction et l’édification des petits. Faire le catéchisme, apprendre les prières aux enfants fut sa mission essentielle. Laurent remplace son frère à l’école de Marlhes en 1820.
« F. Laurent, allait chaque dimanche, une clochette à la main, réunir les enfants des hameaux écartés et mettait tout son plaisir à les instruire de la foi ». F. Laurent se retire à N. D. de L’Hermitage après la retraite spirituelle de 1848.

F. Jean Baptiste raconte son propos : « Soyez tranquille, disait-il au F. Supérieur qui partait pour Paris afin de presser la demande d’autorisation, soyez tranquille, quand je serai là-haut avec le Père Champagnat, vous verrez que nous arrangerons cette affaire tous les deux (Vie p. 266).
Il meurt le 8 février 1851. L’autorisation légale de l’Institut fut donnée le 20 Juin 1851. Les statues de N. D. des Victoires et de St Joseph en perpétuent le souvenir à l’Hermitage.

Odile Pallandre
Frère et pèlerin

Deux aspects ont été importants dans mon cheminement mariste. Le premier c’est la vie fraternelle. Depuis le temps de ma formation, la vie fraternelle, la vie communautaire ont été centrales dans ma vie. Aujourd’hui, quand je regarde mon histoire je vois tout ce qui m’a soutenu : une rencontre joyeuse, vraie avec les frères, les laïcs, cela m’a donné le sentiment d’avancer. Aujourd’hui je sens un appel à m’ouvrir davantage, à faire que la fraternité soit une nourriture plus abondante dans ma vie. Ainsi je puis m’ouvrir à d’autres, personnes, cultures, réalités. J’ai conscience que je reste un pèlerin. C’est une découverte plus récente. Je suis en recherche comme un pèlerin. Cela m’aide à comprendre que pour vivre la fraternité universelle, il n’est pas nécessaire de faire des choses, mais d’être, de vivre. Comme pèlerin je comprends que dans le monde d’aujourd’hui, il est important de vivre de manière fraternelle et d’être un signe de fraternité pour notre monde.

F. Rogério Mateucci - Brésil

Frère François

Comme un enfant sur les pas de Marie

Gabriel Rivat est le 6e frère reçu par le Père Champagnat le 6 Mai 1818 ; il devient son successeur le 12 octobre 1839. Dernier d’une famille de 7 enfants, sa maman Françoise, femme de la campagne, le consacre en 1813 à N. D. de Valfleury. Il est le plus jeune à demander de partager l’idéal de Marcellin Champagnat. Le 8 Septembre 1819, fête de Marie, à 11 ans, il fait sa promesse de Petit Frère. Il prend l’habit et devient Frère François.

Le 11 octobre 1826, il est dans le premier groupe de frères qui font des vœux perpétuels. Nommé directeur du noviciat, il ne quitte plus l’Hermitage pendant 32 ans. Frère François est un homme qui s’ouvre à toutes les connaissances pour être enseignant, éducateur. La pharmacopée devient une nouvelle passion. Connaître les simples, composer des remèdes. L’infirmier se lance, fabrique des onguents et même un ratafia. Cela poussera F. Emmanuel à fabriquer ce qui deviendra un vulnéraire, la célèbre Arquebuse.

Etre frère et sœur est un cadeau
Photo : F. Maurice Goutagny

Le Père Champagnat fait du F. François un secrétaire général : direction de la maison et l’ensemble des frères quand il est à Paris. À la fin, le fondateur revient de la capitale à bout de forces. Il faut trouver un successeur. L’élection a lieu le 12 octobre 1839. F. François est élu, et est nommé Directeur Général des Frères.

En 1859, il démissionne et propose F. Louis Marie pour le gouvernement de l’institut. Le 21 Juillet 1859 il fait ses adieux et se retire à l’Hermitage. Il est victime d’une apoplexie. Après avoir été le modèle du petit frère, de l’instituteur, du directeur, du supérieur général, de l’infirmier, il devient le modèle du malade, par sa patience, sa douceur fraternelle, sa prière pour les autres.

Venu au monde un samedi, il s’en va un samedi. Le 22 janvier1881, tandis que la nuit glacée achève de voiler les sommets immaculés du Pilat, et d’imposer silence au murmure du Gier, le glas teinte : il est 6 heures du soir.

Odile Pallandre
Être Frère, une chance

Pour moi être Frère ce n’est pas seulement un cadeau, une chance, une bénédiction, mais c’est une manière passionnante de vivre ma vie. Il y a trois choses qui me poussent à être Frère. D’abord la fraternité ; les frères sont un vrai cadeau qui m’aident à progresser et à grandir comme personne. Puis, je peux découvrir Dieu dans ma vie, dans les évènements, dans les personnes, dans les petites choses, et ainsi l’aimer et le faire connaître. Enfin, les enfants, les pauvres, les délaissés m’aident à découvrir chaque jour de nouvelles manières de leur dire qui est Jésus et de les aimer comme des personnes.

F. Juan Carlos Fuertes

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