En mai 2010, Kiribati, état insulaire au milieu de l’océan Pacifique, a été examiné sur le dossier des droits de l’homme par l’ONU dans le cadre du nouveau mécanisme de l’Examen Périodique Universel (EPU). La FMSI a participé à cet examen pour attirer l’attention des intervenants sur certaines questions liées à l’éducation des enfants. |

[rouge]Cinq questions[/rouge]
Auparavant, F. Jim Jolley, Directeur du Bureau de la FMSI à Genève, a pris contact avec les Frères Maristes à Kiribati, en leur demandant de préciser les sujets de préoccupation relatifs aux enfants, en particulier ce qui touche à l’éducation. Les Frères ont présenté cinq questions qui les préoccupent, à savoir :

- L’enseignement universitaire est la question principale. Les programmes ne sont pas adaptés aux besoins de développement de la plupart des jeunes : ils sont trop intellectuels. Il y a une seule école pour enfants handicapés, ce qui limite leur accès et un programme adapté.
- L’enseignement n’est pas considéré comme une priorité par certains parents.
- Les étudiants décrochent du monde scolaire (principalement dans les collèges) parce qu’ils vivent avec leurs tuteurs et non pas avec leurs parents. Leurs tuteurs ne les envoient pas à l’école.
- Les besoins éducatifs des élèves ne sont pas respectés en raison du manque d’enseignants qualifiés et de l’absentéisme trop fréquent des enseignants.
- Le gouvernement ne finance pas suffisamment le système d’éducation.
Le Frère Jim a présenté un rapport à l’EPU sur la base des données résultant de ses contacts à Kiribati. Le rapport contient dix recommandations.
Juste avant l’examen du Kiribati, le Frère Jim a alerté les ambassades de plusieurs États et a soumis les recommandations à l’UPR de Kiribati. Cinq des dix recommandations FMSI ont été faites à Kiribati lors de l’examen par un certain nombre de pays et Kiribati a accepté toutes les recommandations qui lui sont faites concernant l’éducation. Kiribati est maintenant obligé de donner suite à ces recommandations au cours des quatre prochaines années et de faire un rapport à sa prochaine révision sur les progrès accomplis.

[rouge]Cinq recommandations[/rouge]
C’est un succès pour la FMSI. En utilisant le mécanisme de l’EPU, elle a soulevé des préoccupations relatives aux droits des enfants et a enregistré une liste de recommandations pour améliorer leur éducation. Il est à noter que seules huit ONG ont présenté un rapport sur Kiribati pour examen, et la FMSI a été la seule organisation à soulever des préoccupations sur l’éducation des enfants.
Les cinq recommandations présentées par la FMSI pour obtenir le soutien de Kiribati ont été :
- accélérer la poursuite des objectifs énoncés dans le Plan National de développement 2008-2011 pour l’éducation ;
- étendre le financement du gouvernement aux écoles pour personnes handicapées ;
- augmenter les allocations budgétaires destinées à assurer l’égalité d’accès à l’éducation primaire gratuite et de qualité dans toutes les régions et à améliorer l’infrastructure matérielle des écoles, y compris le matériel d’enseignement ;
- améliorer l’efficacité et les compétences des enseignants ;
- envisager de développer l’éducation aux droits de l’homme et les programmes de formation dans le cadre de la modernisation de son système d’éducation nationale.
(Paru dans Présence Mariste N° 269, octobre 2011)