La profession de foi : une aventure motivante pour des lycéens

Une étape importante dans le cheminement de la foi

À l’Institution Ste Marie de Beaucamps-Ligny, près de Lille, la Profession de Foi se prépare par trois temps forts avec les parents et une retraite. Les jeunes revivent les gestes de leur Baptême pour en prendre conscience et en saisir le sens.
La retraite de 2 jours et demi a lieu durant la première semaine des vacances de Pâques dans cette vaste Institution qui offre toutes ses salles et de larges espaces, ainsi que la restauration.

Pour que 230 jeunes de 5e fassent un bout de chemin, 80 lycéens et 10 étudiants cheminent avec eux, moteurs d’énergie et de motivation.

Le groupe des animateurs

Ils ne sont pas là en tant que moniteurs, mais acteurs. C’est aussi une retraite pour eux. Lors de la messe, chaque jeune animateur remet la Croix à chacun des jeunes de son équipe. C’est un moment particulièrement intense de transmission du message, dans l’intimité entre jeunes, qui les marque en profondeur.

Quand on a entre 16 et 25 ans, accepter de donner 4 jours de ses vacances avec sacrement de réconciliation est significatif. Épuisés mais heureux, ils réussissent à transmettre une superbe espérance.
La forte festivité ne s’improvise pas, elle résulte d’un chemin intérieur qui creuse et motive. On se donne à fond sur un projet dont la finalité touche le fond de l’être.

Cette démarche ne peut réussir que si des adultes très engagés assurent la logistique, laissant aux jeunes le rôle de premier plan. Cela demande à l’animatrice en pastorale et à son équipe un fort investissement de préparation et de suivi. L’ensemble des textes forment un volumineux dossier.

Pourquoi cet engouement ? Pourquoi y sont-ils si heureux ?

Sur le chemin de la foi, les lycéens sont au niveau des 5es. C’est la forte festivité et l’ambiance chaleureuse qui les attirent. Et cela se transmet de génération en génération depuis un certain nombre d’années. Ils savent qu’à cette retraite il se passe quelque chose de magique, où le temps n’existe plus et surtout où l’on vit dans un esprit fraternel, signe d’une Présence, et cela rejoint quelque chose de profond en eux.

En finale, ils feront aussi Profession de Foi.

Les jeunes ont besoin d’enthousiasme, dans une communauté de croyants où chacun est reconnu, où l’on peut être soi-même sans être jugé. Le projet n’est pas d’abord ce que l’on apprend, mais ce que l’on vit.

Dans le gymnase de l’institution

C’est une chance de pouvoir faire vivre ensemble dans un même esprit des jeunes de 13 à 25 ans et plus : des jours merveilleux, remplis de fête et de chants, où chacun s’investit à fond. C’est prodigieux et phénoménal. Ce qui importe c’est ce que cette tradition permet de vivre. La Profession de Foi n’est pas un engagement mais une aventure…

On n’oublie pas non plus les petits goûters, le café, les gâteaux apportés par chacun, le verre de l’amitié ; tout ce qui crée de la convivialité.

L’attention continuelle de la responsable qui accueille chaque jeune ou parent, un vécu communicatif de chaleur humaine. Il faut aussi une bande d’étudiants un peu fous, et un peu fous de Dieu, musiciens si possible, qui avec les chants du MEJ soient capables de déchaîner une salle.

Ne craignez rien, il y a des temps personnels, de prière et de réflexion. Comme Abraham qui, dans la Foi, allait d’étape en étape…


Frère Achille SOMERS
(Publié dans Présence Mariste N° 266, janvier 2011)

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