
En cette année 2018, l’Institution Sainte Marie de Beaucamps-Ligny a célébré les 175 ans de l’arrivée des Frères Maristes. Après les discours d’usage, Mgr Antoine Hérouard, Évêque auxiliaire du diocèse, a béni des nouveaux locaux et célébré une messe d’action de grâces, où enseignants, parents et jeunes se sont mêlés nombreux.
Deux soirées festives ont réuni plus de 2 000 personnes. Les 175 ans furent brillamment présentés en différents tableaux. Ce fut une mise en scène magnifique interprétée, par des bénévoles : enseignants, éducateurs, élèves et parents. Soirée agrémentée par les gestuelles des jeunes.
Le vendredi précédent, le logo de l’Institution et le sigle de Sainte Marie furent présentés par la totalité des élèves rassemblés sur la cour.
Précédemment, en octobre 2017, lors d’une célébration, les 175 ans furent marqués par un message remis à tous les délégués des 48 classes du collège, avec mission de le partager à leurs classes respectives.
C’était en 1842
Mais revenons au départ ! Alors que la congrégation naissante était submergée de demandes, des appels pressants venant du nord de la France parvinrent à N. D. de l’Hermitage, lieu de fondation de l’Institut des Frères Maristes. Trois Frères furent envoyés à Beaucamps-Ligny près le Lille, pour tenir l’école du village. La générosité de la famille de la Grandville et le zèle de la Comtesse y ajouta très vite un petit pensionnat et un noviciat, en vue de former des Frères et d’ouvrir d’autres écoles.

Le pensionnat se fit une renommée par des succès aux concours agricoles. Quant au noviciat, il forma de très nombreux jeunes Frères. Beaucamps devint un centre mariste qui étendit ses ramifications dans les Hauts de France, en Belgique, dans les Îles Britanniques et les nombreux pays qui en dépendaient et jusqu’au sud du Brésil.
Ainsi se développa une large ouverture missionnaire sur le monde.
Une rupture en 1903
Après 60 années de prospérité, les Frères furent chassés de France ; des Frères âgés devinrent gardiens d’une magnifique maison vide. La guerre de 1914-18 la transforma en hôpital, puis elle fut rasée en 1918 car elle se trouvait sur la ligne de front entre Français et Allemands.
Un jeune historien a écrit : Quelle est cette force intérieure profonde, qui a poussé des Frères à revenir et à ressusciter une œuvre totalement anéantie ? Effectivement dans une construction neuve, un pensionnat verra des années prospères et appréciées.
Puis vint le second conflit mondial. Les bâtiments sont de nouveau occupés en partie par l’armée. Les Frères y poursuivent leur œuvre éducative dans les locaux laissés à leur usage. Dès le conflit terminé la maison se remplit à nouveau de plus de 300 internes.

Un développement spectaculaire

Par la suite des bus de ramassage scolaire sillonnèrent la campagne environnante. Les jeunes affluèrent au collège et au lycée Sainte Marie ainsi qu’à l’école pour les villages qui en sont dépourvus. Petit à petit, le pensionnat se transforma en un établissement moderne, à la pointe des réformes pédagogiques, développant l’autodiscipline, une pastorale dynamique et le travail de groupes tant pour les élèves que pour les enseignants et la direction. Véritable fleuron de l’enseignement catholique, la fondation première a généré aujourd’hui une Institution d’environ 3 000 élèves, où l’esprit mariste demeure une référence.