Hommage au Frère Antoine Vallet et au Frère Jean Gonod

Biographie d’un pionnier et d’un missionnaire à Madagascar. (Présence Mariste » n°217, octobre 1998)

Frère Antoine Vallet

Renversé par une voiture, le dimanche 21 décembre 1997, alors qu’il effectuait sa promenade habituelle, Frère Antoine Vallet a vécu un calvaire de cinq mois, pour finalement nous quitter ce 29 mai (1998) dernier à l’hôpital de St-Etienne.

« Film et Jeunesse » et l’Institut du Langage Total

Les témoignages reçus à l’occasion de son décès démontrent, s’il en était besoin, la place importante que Frère Vallet a tenu dans beaucoup de domaines. Et ne faut-il pas d’abord parler du « Langage Total » ? En effet, avant beaucoup d’autres, Frère Antoine a su découvrir l’importance qu’allait représenter l’image (cinéma, télévision…) dans cette deuxième moitié du siècle. Très vite, il a eu l’intuition de mettre en place des moyens pédagogiques pour que, en éducation, on intègre cette formation aux nouveaux langages : il y eut « Film et Jeunesse », les nombreux ouvrages qu’il écrivit à ce sujet et surtout la création de l’Institut du Langage Total. C’est là que ce sont formés des dizaines d’éducateurs, venant même du Canada ou d’Amérique Latine.

Malgré ses efforts, Frère Antoine Vallet sentait que ce mouvement de formation aux médias n’était pas suffisamment pris en compte par les établissements scolaires, par la Congrégation, voire par l’Eglise qui ne mettaient pas en valeur les directives théoriques de cette dernière. Aussi a-t-il souffert moralement de ce manque d’enthousiasme de la part de tous ceux qui avaient vocation de permettre à la jeunesse de se familiariser avec ces nouveaux modes de communication. Jusqu’à la fin, il a essayé d’apporter sa contribution, aussi bien dans le cadre des services diocésains de communication que dans les associations telles que « J’aime la Télé ».

Provincial de N.D. de l’Hermitage à 35 ans

D’une intelligence très vive (il avait passé son Bac à 16 ans), Frère Antoine aura très vite des responsabilités. C’est ainsi qu’avec une permission spéciale de Rome, il sera nommé Provincial de N.D. de l’Hermitage à 35 ans et c’est lui qui a apporté beaucoup d’imagination pour la réalisation des fêtes de la Béatification du Père Champagnat.
Disciple du Frère L. Riboulet, il a été par ailleurs un professeur très apprécié. Inquiet quant à l’avenir de la Congrégation, ces dernières années, il travaillait beaucoup pour essayer d’expliquer une telle situation et il s’intéressait de très près à l’histoire et à l’évolution de l’éducation mariste.

Nous ne pouvons pas oublier ici le rôle que Frère Antoine Vallet a tenu au sein de « Présence Mariste ». Prenant en charge la revue à un moment difficile pour celle-ci, il a su lui donner un nouvel essor et lui permettre de passer ce mauvais cap.

Fr. André THIZY

Frère Jean Gonod (Fulgence)

Frère Jean GONOD est décédé le 12 juin (1998) à St-Genis-Laval à 81 ans. Originaire de Mézériat dans l’Ain, il entre chez les Frères Maristes en 1993 et fait une carrière d’enseignant.
De 1952 à 1978, il est à Madagascar où il exerce des responsabilités comme directeur d’écoles, dans la formation des Frères et au Conseil Provincial.
Arrivé à l’âge de la retraite, il vient à St-Genis-Laval où il reste très actif au service de l’accueil et pour assurer le routage de notre revue « Présence Mariste ». C’est pourquoi nous l’associons à l’hommage rendu au Frère Vallet avec qui il a beaucoup travaillé. Nous invitons tous les lecteurs à prier pour ces deux Frères qui ont consacré tant de temps à la revue.

Fr. André THIZY

(Publié dans « Présence Mariste » n°217, octobre 1998)

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