Étape mariste : Belley

La maison du « Bon Repos » hier et aujourd’hui (Présence Mariste N° 269, octobre 2011)

En Juin 1825, la ville ancienne de Belley dans l’Ain, rétablie depuis peu comme centre épiscopal, voit l’arrivée d’un petit groupe de prêtres qu’on appelait les Maristes. Ils sont bientôt suivis par une quinzaine de femmes, les Sœurs Maristes. Ils arrivent tous à l’invitation du nouvel évêque, Mgr Raymond Devie. Les prêtres, Jean-Claude Colin, son frère Pierre, Etienne Déclas, et peu après Antoine Jallon, seront logés au petit séminaire, aujourd’hui le Collège Lamartine. De là, ils exerceront dans les années suivantes un apostolat missionnaire dans les villages montagneux du Bugey. Ils y apporteront un esprit simple, solide et bienveillant à la manière discrète de Marie dont ils tirent leur inspiration.
La maison du « Bon Repos » à Belley

La vie mariste s’installe à Belley

En 1829, Jean-Claude Colin est nommé directeur du collège. Parmi ses assistants se trouveront Pierre Chanel et Julien Eymard. Cependant, c’est à la Capucinière, achetée à l’évêque en 1832, que les premiers Pères Maristes vont élire Jean-Claude Colin, Supérieur général en 1836. Chacun prononce ensuite ses vœux, Marcellin Champagnat en tête. À part les années de l’expulsion, ce « berceau de la Société » hébergera novices, scolastiques, et finalement pères âgés jusqu’en 1958, quand il sera vendu à la ville. Aujourd’hui, il fait partie du lycée ; l’ancienne chapelle dite toujours « la chapelle des Maristes » sert d’aumônerie.

Bon repos : seule présence mariste aujourd’hui

Les Sœurs Maristes s’installent à la maison Bon Repos qu’elles achètent à l’évêque. Face au Mont Blanc et entouré d’un clos, c’est un petit pavillon de cinq pièces que la fondatrice, Jeanne-Marie Chavoin, fait vite élargir. Les Sœurs y établissent une école primaire et un pensionnat. Au cours des années, le Bon Repos est reconnu comme École normale des Institutrices où les Sœurs reçoivent leurs Brevets d’enseignement. En même temps, des bâtiments prennent forme autour d’une cour, et le clos est cultivé. Ici, se trouvent l’administration générale de la congrégation et le noviciat. La vie est dure mais régulière, rythmée par la prière et le travail et la conscience des Sœurs d’être filles de Marie et de faire son œuvre. Expulsées en 1909, elles ne reviennent qu’en 1935. L’évêque, chassé de son palais épiscopal, y trouvera refuge pendant ces années. À leur retour, il ne sera plus question d’ouvrir une école ; les Sœurs répondent aux besoins locaux en recevant des personnes âgées. De nos jours, Bon Repos, maison de retraite, héberge une soixantaine de personnes dont plusieurs Sœurs. À côté d’elles, une petite communauté les accompagne.

Un groupe de Japonais en pèlerinage à Belley

Lieu de pèlerinage et de mémoire

Par son caractère historique, cette maison est chère à toutes les Sœurs Maristes. Les restes de leur fondatrice y reposent dans la grande chapelle qu’elle a fait construire. Blotti contre ses murs, il y a un petit centre avec un musée dédié à sa mémoire. Deux Sœurs y reçoivent et facilitent de multiples visites de toute la famille mariste qui vient de partout dans le monde à la recherche des aspects communs de leur patrimoine spirituel.

Sœur Marie CHALLACOMBE, sm
(Paru dans Présence Mariste N° 269, octobre 2011)

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