
L’Université catholique de Lyon est en train de vivre une aventure passionnante. Installée jusque-là dans des murs devenus trop étroits, qui ne permettaient plus d’accueillir le nombre croissant des étudiants, elle a fait le pari d’investir l’espace de la prison Saint Paul qui avait perdu sa fonction carcérale et qui était en vente.
J’ai eu le privilège, avec quelques Frères maristes de la région lyonnaise, de visiter ces lieux récemment. Et cela, chers lecteurs de Présence mariste, m’a paru un symbole très fort en ce temps de Pâques.
Pâques, la pâque, c’est le passage, le passage de la mort à la vie, de la nuit au jour, de l’ombre à la lumière, de la prison à la liberté. « Vous avez été appelés à la liberté » nous dit Saint Paul dans la lettre aux Galates (5, 13) et c’était précisément la prison qui portait son nom.
Dieu merci, ce passé de la prison n’a pas été gommé. On a gardé 40 % des murs antérieurs, mais ils sont comme transfigurés par la lumière qui entre de partout. On a voulu garder la mémoire et la transformer. On a voulu remettre à l’honneur les personnes qui ont vécu dans ce lieu. C’est une magnifique rencontre entre l’ancien et le moderne.
Transformer une prison en Université, c’est transformer un lieu d’enfermement en espace de liberté ; c’est croire que l’ouverture à la connaissance peut permettre de dépasser la souffrance. C’est développer la capacité de renouveau du territoire et de l’homme, comme le dit le P. Thierry Magnin, recteur de l’Université Catholique de Lyon.
Chers lecteurs, et si nous faisions la même chose dans notre vie personnelle et dans nos engagements, quels qu’ils soient ! C’est à cela que l’événement de Pâques nous appelle !
Pour inventer la liberté, brisons nos murs de solitude
Pour accueillir la vérité, quittons nos vieilles habitudes !
Dieu nous appelle aujourd’hui, à nous lever de nos tombeaux
Dieu nous réveille aujourd’hui, pour nous donner un cœur nouveau ! (1)
Directeur de Présence Mariste