Dans le n° 303 de Présence Mariste, mon édito titrait que nous sommes tous concernés par la crise sanitaire actuelle.

Depuis lors, des semaines se sont écoulées et petit à petit, nous nous sommes accoutumés à la pandémie et toutes les contraintes qui en découlent. Et puis le déconfinement est arrivé. Il était attendu mais il réveille aussi la peur d’une nouvelle vague de contamination.

Nous vivons réellement une crise majeure. Nous la surmonterons mais la question est de savoir si nous saurons en tirer les enseignements et entamer un changement de cap.

Beaucoup espèrent retrouver la vie d’avant Covid 19. Mais il y en a de plus aussi de plus en plus qui pensent que c’est un signal très fort qui nous est donné pour réinventer un monde nouveau, plus respectueux de la nature, de l’environnement, du plus faible.

L’homme s’est peut-être trop considéré comme le couronnement de la création, appelé à exploiter la nature. Mais il est tombé dans l’orgueil de la démesure. Il s’agirait, là, de faire quelques pas vers un nouvel humanisme qui soit marqué par les valeurs fondamentales du christianisme, même sous une forme laïque. Et l’on peut constater, à l’image de Greta Thunberg, que les jeunes sont en première ligne dans ces changements qui émergent devant nous. Parents, éducateurs, enseignants, soyons à l’écoute de ce qui cherche à émerger, et qui appelle à changer de cap.

A sa modeste place, notre revue Présence Mariste veut prendre sa place dans ce changement. C’est maintenant qu’il nous faut opérer les petits gestes, les inflexions de notre boussole afin que ce changement de cap puisse prendre forme.

Chers lecteurs, bon été 2020 !