En août 1904, 4 Frères maristes arrivent à Alep pour diriger l’école des Arméniens catholiques de la rue Télal
La présence chrétienne
La Syrie a près de 17 Millions d’habitants sur une superficie de 185 000 km2. C’est une république présidentielle. La capitale est Damas (2 M. d’habitants) , Alep a 1,85 M. d’habitants. La population est à 88 % arabe et à 92 % musulmane. L’Islam n’est pas la religion d’Etat mais il est la religion du chef de l’Etat.
La Syrie représente un berceau du christianisme avec l’action de l’Apôtre Paul après sa conversion sur le chemin de Damas.
A Antioche, ville syrienne jusqu’au début du XXe siècle et maintenant turque, les croyants ont été appelés chrétiens pour la 1re fois. Au Nord d’Alep, 700 sites chrétiens remontant à la période entre le 2e et le 11e siècle, témoignent de la vitalité des communautés chrétiennes.
Les chrétiens syriens forment 8% de la population en une dizaines de rites catholiques (grecs, arméniens, maronites, assyriens, chaldéens, latins) ou orthodoxes (grecs, arméniens grégoriens, syriens). Ils jouissent d’une certaine liberté. Les collèges chrétiens ont été nationalisés vers 1960 et sont fortement contrôlés par le gouvernement.
La présence des Frères Maristes
En 1967, le gouvernement nationalise le collège Champagnat. Les Maristes continuent une présence symbolique jusqu’en 1975.
Depuis les Frères ont cherché des chemins nouveaux, hors scolaire, pour leur mission éducative, en particulier dans et par le scoutisme. Le groupe Champagnat-Frère puis Champagnat-Jabal continue à éduquer depuis 1976 à l’esprit mariste dans le quartier Jabal d’Alep.
La Communauté est formée de 3 Frères. Avec des jeunes filles bénévoles, elle a lancé un projet éducatif pour des enfants non scolarisés. Avec des femmes, elle collabore au projet « Formation et développement de la femme » dans les milieux démunis. Le projet « Mosaïque » s’adresse à des adolescents de familles pauvres pour leur permettre de se retrouver dans une ambiance saine. Les portes sont ouvertes à des jeunes qui veulent prier, étudier, chercher un accompagnement spirituel, jouer ou partager le quotidien des Frères.
Des laïcs prennent le flambeau
Le Mouvement Champagnat fonctionne avec 6 couples et un Frère, il se réunit 2 fois par mois pour réfléchir, prier et participer à la spiritualité.
Un couple a lancé le « club mariste » pour des jeunes de 15-17 ans. En 1986, a été lancé un grand projet de solidarité profitant à une centaine de familles démunies : logement, soins médicaux, éducation et loisirs des enfants.
Des signes d’espérance
Dans cette situation du Proche-Orient explosive et alarmante, les chrétiens et les maristes en particulier essaient de témoigner de leur foi et de leur solidarité auprès des nécessiteux. Quatre jeunes se préparent à être Frères.
« Envisager le futur, c’est accepter la diversité des cultures, des visions et des situations. Accepter avec les musulmans de se respecter et de s’enrichir mutuellement. »
Frère André Villard
(A partir du témoignage de frère Georges SABE,
dans le Bulletin mariste N° 168.)
(Publié dans « Présence Mariste » n°243, avril 2005)