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La joie des Petits Frères de Marie

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La joie est la qualité essentielle du bon éducateur, sinon du Frère appelé à la sainteté. La joie se retrouve dans le retour à la fraîcheur de l’Évangile. (Présence Mariste n°298, janvier 2019)

F. Maurice Goutagny
C’est la Joie des petits Frères, avec Marcellin Champagnat…

La vie de Marcellin Champagnat et des premiers Frères est d’un grand réalisme. Elle parle des difficultés et des peines vécues par chacun. Joies et bonheurs partagés dans l’aventure de la fondation.

Heureux d’être Frère

Toute une harmonie se dégage de la présence de Marcellin au milieu des Frères. La joie est la qualité essentielle du bon éducateur, sinon du Frère appelé à la sainteté. La joie se retrouve dans le retour à la fraîcheur de l’Évangile. On donne de l’importance aux Béatitudes. Heureux es-tu quand tu reviens à l’essentiel ! C’est la joie de Marie, la joie des prophètes quand ils s’engagent sur le chemin.

Marcellin a réussi, grâce à son caractère gai, ouvert. Combien de fois il questionne les Petits Frères tristes. « Il disait que celui qui est joyeux et content prouve qu’il aime sa vocation. » Il avait conscience qu’il faut faire les choses pour le Seigneur, mais qu’il faut aussi plaire aux hommes par un caractère aimable, la douceur des paroles, la relation respectueuse. Quel réalisme ! Quelle spiritualité incarnée ! Pour éduquer les enfants, il faut un caractère et des manières qui plaisent et attirent. Une pédagogie de la joie, de la douceur.

Les récréations, c’est la joie créatrice
Phto FMS

Vivre avec, être soi

Le sens de l’humour est un élément fortement lié à l’humilité. C’est vrai quand Frère Sylvestre, dans la pénombre du soir, se jette sur les épaules de quelqu’un dans un escalier de l’Hermitage, afin que la personne le hisse jusqu’en haut. Parvenu sur le haut du palier il se rend compte que c’est le bon Père Marcellin.

Joie profonde alors qu’il revient de la famille Montagne où le jeune est mort dans ses bras. Joie d’avoir pris la décision de fonder l’Institut. Joie d’accueillir les premiers Petits Frères… Joie de l’arrivée des 8 postulants après un temps de désert vocationnel. Bonheur tranquille exprimé dans ses lettres aux Frères. À Barthélémy : « J’ai été bien content d’apprendre de vos nouvelles. Je suis bien content de vous savoir en bonne santé. »

Joie évangélique

Marcellin Champagnat invite chacun à obéir avec humilité, commander avec une douce charité. À ce prix, la paix et la joie de l’Esprit sont données.

N’oublions pas la joie de Frère Marie Nizier qui donne des nouvelles après son départ pour l’Océanie : « Que je m’estime heureux, d’avoir été choisi, parmi les Frères de Marie pour être des premiers de ceux qui portent la lumière de l’Évangile. »

Joie de convaincre sa communauté pour accueillir J. B. Berne (jeune sauvageon, sans éducation). Bonheur partagé d’intégrer ce jeune qui devient lui-même Petit Frère pour aller servir les autres.

Mur de Marlhes
Phto FMS

Regarder ce bonheur exprimé de vivre ensemble, entre Frères. Passage de la construction de la maison de l’Hermitage à son inauguration en 1824, quelle joie !
En 1826, Marcellin est mourant ; J-C Courveille manigance pour prendre le pouvoir. Les Petits Frères paniqués, traumatisés, choisissent à l’unanimité Frère François comme Supérieur. _ Éclats de joie, éclats de rire, paix retrouvée. Le chemin reste ouvert !

F. Maurice GOUTAGNY
(Publié dans « Présence Mariste » n°298, janvier 2019)

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